À Grasse, la piscine Altitude 500 entame sa métamorphose

C’est une nouvelle page qui s’écrit au nord de Grasse, à 500 mètres d’altitude. La piscine municipale Altitude 500, site emblématique enraciné dans le paysage grassois, entame un vaste chantier de restructuration. En ce début d’été, la pose de la première pierre symbolise bien plus qu’un simple acte technique : elle marque le lancement d’un projet ambitieux, pensé pour répondre aux besoins de toute une population, et redonner à ce lieu son éclat et sa vocation.

« Nous aurons le plus beau bassin nautique des Alpes-Maritimes », Jérôme Viaud, Président de la Communauté du Pays de Grasse.

L’annonce est forte, à la hauteur des enjeux. Pendant les 20 mois à venir, la piscine fera peau neuve. L’objectif est clair : offrir aux habitants de Grasse et des alentours un complexe nautique moderne, accessible, durable, et adapté à la pratique sportive comme aux activités familiales ou éducatives.

Un chantier à la hauteur des attentes

« Ça démarre aujourd’hui : 20 mois de travaux », Jérôme Viaud, Président de la Communauté du Pays de Grasse.

Le ton est donné. Le chantier est lancé, structuré autour de deux axes majeurs : la rénovation du bassin olympique de 50 mètres en plein air, et la création d’un nouvel espace couvert. Le bassin extérieur, pilier historique de la piscine, sera entièrement rénové. Fait notable, il deviendra accessible toute l’année, une prouesse rendue possible grâce à des équipements techniques repensés pour résister aux aléas climatiques.

« Ça va être de rénover entièrement le bassin de 50 mètres en plein air, qui va être ouvert toute l’année désormais », confie l'architecte du projet.

Ce choix de maintenir un grand bassin en extérieur — et non de le couvrir ou de le réduire — témoigne d’un attachement fort à l’identité du site, mais aussi d’une volonté d’en faire un équipement exceptionnel, tant sur le plan sportif qu’environnemental.

Une halle couverte pour répondre à tous les publics

À côté du bassin historique, une halle couverte verra le jour. Elle abritera 400 m² de plan d’eau, conçus pour accueillir une grande diversité de pratiques : apprentissage de la natation, activités aquatiques, loisirs familiaux, ou encore entraînements réguliers. Cette modularité permettra de répondre à des besoins variés, tout au long de l’année.

« Une halle de bassin couverte avec 400 mètres carrés de plan d’eau, ouverte à tous les publics », glisse l'architecte du projet.

L’ouverture à tous est d’ailleurs un principe fondamental du projet. La piscine nouvelle version ambitionne d’être un lieu de mixité sociale, générationnelle, et sportive. Les enfants des écoles, les jeunes, les familles, les personnes âgées, les nageurs amateurs comme les licenciés des clubs : tous pourront y trouver leur place.

« L’objectif, c’est d’être ouvert à tous les publics, donc de balayer toutes les franges de population », Jérôme Viaud.

Un lieu symbolique, préservé et valorisé

Au-delà des aspects techniques, le chantier porte aussi une forte dimension symbolique. La piscine Altitude 500 est profondément ancrée dans la mémoire collective des Grassois. Située dans un cadre naturel remarquable, elle est bien plus qu’un équipement sportif : elle fait partie du patrimoine local. C’est pourquoi la collectivité a fait le choix de maintenir le site en l’état, plutôt que de construire ailleurs.

« C’est un choix fort aussi de la collectivité de maintenir ce lieu géographique auquel les Grassois sont identifiés », Alain Bernard, champion olympique.

Ce choix est également stratégique : il permet de valoriser un cadre exceptionnel tout en inscrivant le projet dans une logique de durabilité et de sobriété foncière.

Un projet écologique et résilient

La future piscine sera conçue pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux actuels. En utilisant des matériaux durables, en optimisant la gestion de l’eau et de l’énergie, et en intégrant les dernières innovations en matière de filtration et de chauffage, le complexe s’inscrira dans une démarche vertueuse.

« Une piscine qui soit économe et résiliente », Jérôme Viaud.

La notion de résilience est au cœur du projet : il s’agit de garantir un fonctionnement efficace, économe et pérenne dans un contexte de changement climatique et de pression sur les ressources. Cela passe aussi par une réflexion sur les usages : encourager l’apprentissage de la natation, favoriser la prévention des noyades, promouvoir une activité physique accessible à tous.

Une maison de l’eau, lieu de pédagogie et de sensibilisation

Parmi les nouveautés attendues figure également la création d’une « maison de l’eau ». Cet espace aura pour vocation de sensibiliser les usagers à la gestion durable de l’eau, à l’hygiène, à la sécurité aquatique, et plus largement à l’importance de cette ressource vitale.

« Une maison de l’eau qui va trouver sa place dans cette magnifique piscine Altitude 500 », l'architecte du projet.

Elle pourra accueillir des ateliers pédagogiques pour les scolaires, des expositions, des formations ou encore des rencontres avec des professionnels de la natation et de l’environnement. Une manière de faire de la piscine un lieu de transmission, au-delà du seul loisir.

Un élan porté par l’engouement national pour la natation

Ce projet de restructuration s’inscrit aussi dans un contexte plus large. Depuis les performances emblématiques de Laure Manaudou aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004, la natation connaît un regain d’intérêt en France. Chaque olympiade ravive cette dynamique, incitant les collectivités à investir dans des équipements de qualité.

« Après chaque olympiade depuis les faits Laure Manaudou en 2004, on sent qu’il y a un vrai engouement. »

Avec les Jeux de Paris 2024 en ligne de mire, l’enjeu est aussi éducatif : apprendre à nager à tous les enfants, améliorer l’accès à la pratique sportive, et prévenir les accidents.

Une capacité d’accueil renforcée

L’un des apports concrets de la restructuration sera l’augmentation du nombre de lignes d’eau disponibles, grâce à la complémentarité entre le bassin extérieur rénové et le nouveau bassin couvert.

« Tout le site sera accessible à l’année, donc on augmente vraiment significativement le nombre de lignes d’eau par habitant. »

Cette capacité accrue permettra de mieux répartir les usages, d’éviter les saturations, et d’offrir à chacun un espace adapté à sa pratique. Un enjeu d’autant plus crucial que la demande est croissante, notamment en milieu scolaire.

Un rendez-vous avec les Grassois

L’équipe municipale et les porteurs du projet donnent rendez-vous aux habitants. Une fois les travaux achevés, ce sera à eux de s’approprier ce nouvel équipement, de faire revivre ses bassins, de partager à nouveau ce lieu de convivialité et de sport.

« Nous nous donnons rendez-vous avec tous les Grassois et les écoles, les enfants qui vont apprendre à nager ici. »

Il faudra un peu de patience, mais l’enthousiasme est déjà palpable. Et le message est clair : la piscine Altitude 500 n’est pas en train de disparaître, elle se réinvente.

« Je suis ravie d’accompagner la collectivité dans cette dynamique. »

Un avenir à construire, ensemble

En filigrane de ce projet se dessine une vision plus large : celle d’une ville qui investit dans ses équipements publics pour construire une société plus inclusive, plus active, plus consciente de son environnement. La rénovation de la piscine Altitude 500 en est une incarnation concrète.

« On mettra les maillots de bain. »

Et ce jour-là, lorsque les portes s’ouvriront à nouveau, les Grassois retrouveront leur piscine. Transformée, mais fidèle à elle-même. Moderne, mais respectueuse de son histoire. Ouverte à tous, toute l’année.

BP + IA

1er juillet 2025