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Chaque année, au cœur du village de Cipières, la fête de la Saint-Claude ravive les traditions locales et tisse les liens d’une communauté fidèle à ses racines. Cette célébration mêle ferveur religieuse, convivialité et esprit de transmission.
À Cipières, perché dans l’arrière-pays grassois, la Saint-Claude ne se contente pas d'être une date dans le calendrier. Elle incarne un moment fort, hérité de nombreuses générations, qui unit les habitants autour d’un même patrimoine culturel.
Dès les premières heures de la journée, l’effervescence s’installe autour de la chapelle. Le village s’anime, les familles se retrouvent, et les souvenirs des anciens croisent les jeux des plus jeunes. Cette fête « multi-ancestrale », comme la décrit une habitante, continue de faire battre le cœur des Cipièrois.
La fidélité des habitants à cette tradition est palpable. D’année en année, ils sont nombreux à répondre présents. « Ils sont très fidèles à cette festivité de Saint-Claude », confirme la même intervenante. La fête patronale s’impose comme un repère collectif, une sorte de rendez-vous immuable.
Elle s’articule autour de deux axes : la dimension religieuse, bien sûr, avec des cérémonies qui rappellent l’origine spirituelle de l’événement, mais aussi le versant festif, profondément ancré dans les habitudes locales. « Ce côté festif a toujours été respecté dans les familles cipièroises », insiste-t-elle.
Aujourd’hui encore, la Saint-Claude est l’occasion de célébrer ensemble la vie du village. « C’est notre fête patronale, c’est la fête annuelle patronale de la Saint-Claude », affirme-t-elle avec fierté.
Pour animer cette journée, un nouveau comité des fêtes a pris le relais cette année. Son dynamisme et sa volonté de renouveler les animations ont donné un coup de frais à la tradition. « Le comité des fêtes a organisé la fête avec beaucoup de manifestations différentes », explique-t-elle, en insistant sur l’importance de ce mélange entre respect des coutumes et innovation.
Le programme proposé reflète cette volonté de conjuguer tradition et modernité. Le grand concours de pétanque, véritable institution dans les villages du sud, reste un moment phare de la journée. « Les gens viennent jouer autour de la chapelle », précise-t-elle. Cette année encore, l’ambiance était chaleureuse, les boules résonnant sur le sol sablonneux pendant que les discussions allaient bon train.
Mais au-delà des classiques, le comité a introduit de nouvelles animations, ouvertes à toutes les générations, dans l’objectif de rassembler encore davantage et d’inclure de nouveaux visages.
La Saint-Claude, ce n’est pas seulement une affaire de Cipièrois. Elle attire aussi des amis, de la famille, parfois venus de loin, qui retrouvent là un esprit de village et une chaleur humaine rare. « Les Cipièrois invitent des amis, donc ça fait toujours beaucoup de monde », souligne-t-elle. Cette ouverture participe à la renommée de l’événement et renforce les liens entre les habitants et leurs proches.
À travers cette fête, c’est tout un mode de vie qui se perpétue. La notion de transmission est au cœur de l’événement. « C’est la coutume, donc ça perdure dans le temps, de génération en génération », rappelle-t-elle. La fête devient un moment d’apprentissage pour les enfants, un souvenir pour les anciens, un fil conducteur pour tous.
Au-delà de la célébration elle-même, c’est l’esprit communautaire qui transparaît. « C’est le bien vivre ensemble dans les communes, dans les villages », affirme-t-elle avec conviction. Dans un monde où l’individualisme progresse, Cipières fait figure d’exception, où l’on cultive encore la solidarité et l’entraide.
La fête de la Saint-Claude, en ce sens, est bien plus qu’un événement. Elle est un manifeste pour une ruralité vivante, joyeuse et inclusive.
Comme un signal donné au reste de la vallée, la Saint-Claude marque le lancement de l’été festif. « C’est le début de la saison des festivités, dans tous les villages aux environs, il va y avoir des manifestations », indique l’intervenante. Cipières donne le ton, et invite à célébrer l’identité de chacun à travers des moments collectifs.
En somme, la fête de la Saint-Claude illustre parfaitement ce qu’est un patrimoine vivant : une tradition qui évolue sans perdre son âme, une fête qui rassemble sans exclure, un moment suspendu où chacun retrouve un peu de ses racines.
À Cipières, on ne fête pas seulement un saint. On célèbre la mémoire, la communauté et l’avenir.
DB+IA 08/06/2025