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Sur la Côte d’Azur comme dans l’arrière-pays niçois, Carine Bertarelli conjugue ses engagements pour la nature, la liberté et la transmission. Entre art martial, spiritualité et pédagogie, cette militante du vivant cultive l’équilibre entre force, finesse et bienveillance.
Quand Carine Bertarelli parle de sa passion, elle le fait avec la ferveur de celles et ceux qui ont trouvé dans une pratique bien plus qu’un simple loisir. Pour elle, la discipline dont il est question – probablement la capoeira, au vu des références à la musique, au chant et à la libération des esclaves – incarne une philosophie de vie.
Elle y voit une forme d’expression totale, une manière de faire corps avec l’histoire, la musique, le mouvement. « L'histoire, le chant, le déplacement. » Trois dimensions qui suffisent à résumer toute une vision du monde, enracinée dans le respect et la transmission.
Pour Carine, cette pratique ne se limite pas à un exercice physique ou à une chorégraphie rituelle. Elle est le prolongement d’une mémoire, celle de la libération spirituelle des esclaves. En cela, elle se vit comme un acte de résistance et de résilience.
Elle évoque une énergie qui traverse les générations et relie les individus au collectif. Une force qui invite à la reconnexion avec soi-même, mais aussi avec les autres. « Le respect de soi-même, des autres et de la liberté », dit-elle. Autant de valeurs qui infusent sa manière d’être et de transmettre.
Dans les mots de Carine résonne une conception profondément éthique de la liberté. Celle-ci n’a de sens que si elle est partagée, vécue collectivement, et respectueuse du vivant sous toutes ses formes.
Engagée dans l’éducation, elle cherche à faire passer ce message aux enfants comme aux adultes. Que ce soit à travers les arts corporels ou les temps de vie au contact de la nature, elle invite chacun à développer une conscience élargie de son environnement et de son rôle au sein de celui-ci.
Carine célèbre la richesse des contrastes. Elle ne sépare jamais la rigueur de la douceur, ni la puissance de la sensibilité. Pour elle, la pratique du corps – qu’on pense ici encore à la capoeira – est un art de vivre où la force brute n’a de sens que lorsqu’elle est canalisée par la maîtrise et la grâce.
Elle évoque aussi la « malice », le « jeu » et la « bienveillance ». Autant de qualités humaines qu’elle juge essentielles dans la relation aux autres comme dans l’apprentissage. Sa pédagogie, résolument vivante, passe par l’incarnation de ces valeurs.
Sa vie se partage entre deux mondes qui, en apparence, s’opposent : la mer et la montagne, la ville et la nature sauvage. Mais pour Carine, ces deux lieux forment un tout cohérent. À Vallauris Golfe-Juan, elle déploie ses activités pédagogiques en hiver. L’été, elle dirige un camping-restaurant à Guillaumes, dans l’arrière-pays niçois.
Là encore, c’est le vivant qui guide son engagement. Elle y crée un lieu à son image, où l’on mange, où l’on se retrouve, où l’on apprend. Un espace de respiration, de connexion, de ressourcement.
Sa mission est claire. Carine Bertarelli veut transmettre. Pas seulement un savoir ou une technique, mais une manière d’être au monde. Pour elle, l’éducation n’est pas une affaire d’âge, mais de posture : elle s’adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à s’ouvrir à une autre vision de l’existence.
Le respect du vivant, chez elle, ne se limite pas à une préoccupation écologique ou éthique. C’est une base, un socle, une philosophie de vie. Une manière d’habiter le monde avec attention, engagement et générosité.
Carine Bertarelli incarne un engagement total, à la fois physique, spirituel et citoyen. Son parcours mêle les racines de l’histoire à l’urgence du présent, dans une quête d’harmonie et de justice. Au cœur de son action : la transmission du respect du vivant. Et une conviction profonde que l’éducation, lorsqu’elle est vécue avec sincérité, peut être une voie de libération pour tous.
BP + IA
23 mars 2025