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Installée à Claviers, dans le Var, Caroline Coin fabrique des eaux florales et des hydrolats à partir de plantes aromatiques et médicinales. Entre cueillette sauvage, circuits courts et passion pour les fleurs d’exception, elle trace une voie artisanale et sensorielle.
Caroline Coin travaille dans le Var, à Claviers, au-dessus de Draguignan. Elle se présente simplement : « Je suis productrice d’eaux florales et d’hydrolats ». Mais derrière cette définition se cache un savoir-faire rare et délicat.
Elle ne cultive pas à grande échelle. Son activité repose sur la sélection rigoureuse de plantes médicinales et aromatiques, qu’elle cueille en grande partie elle-même, en pleine nature. Certaines fleurs proviennent aussi de cultures biologiques, comme la fleur d’oranger, issue de Vallauris.
Rien ne prédestinait Caroline à la distillation. C’est par les fleurs qu’elle est arrivée à ce métier. Elle a travaillé autour des « fleurs d’exception », notamment la rose, qu’elle a plantée, taillée, récoltée : « C’est dans cet univers que j’ai eu envie de me lancer dans les fleurs ».
Aujourd’hui, elle continue de s’entourer de variétés nobles, comme le géranium rosat, prisé dans le monde de la parfumerie, ou la fleur d’oranger, symbole de douceur et de tradition.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Caroline ne cultive pas directement ses fleurs. « Je ne produis aucune fleur ou plante, je les achète ou je les cueille en sauvage » explique-t-elle. C’est un choix de proximité et de qualité : seules les espèces qu’elle peut trouver dans son environnement immédiat sont sélectionnées, à l’exception de quelques produits spécifiques comme la fleur d’oranger.
Autour de chez elle, elle récolte lavande, romarin, menthe, et autres plantes aux vertus reconnues. Le geste est précis, respectueux des cycles naturels. Chaque plante est choisie pour ses qualités aromatiques et médicinales.
Sur les marchés ou lors des rencontres, Caroline prend le temps d’expliquer. Pour beaucoup, la différence entre une eau florale et un hydrolat reste floue. Elle, elle vulgarise, partage, transmet : « C’est les rencontres qu’on peut faire, en leur apprenant ce qu’est une eau florale ou un hydrolat, comment on les utilise et les bienfaits ».
Les usages sont multiples : cosmétique, bien-être, usage interne parfois, selon les plantes. Mais toujours avec prudence, et dans le respect de l’organisme.
Au-delà de la technique, il y a un plaisir simple mais profond à voir naître ses propres créations. Caroline le dit sans détour : « C’est satisfaisant de faire ses propres produits et de voir le retour des gens quand ils les utilisent ». Ce retour, ce lien direct, donne du sens à son activité.
Loin d’une production de masse, son travail s’inscrit dans un artisanat à taille humaine, fondé sur la qualité, la patience, et l’attention portée à la nature comme aux clients.
À Claviers, Caroline Coin distille bien plus que des plantes. Dans chaque flacon d’eau florale, il y a un peu de son parcours, de sa passion pour les fleurs, et de cette volonté de proposer des produits simples, efficaces et profondément ancrés dans leur territoire.
DB+IA 30/11/2025