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Rue Caisserie, entre le Mucem et l’Intercontinental, à deux pas du Vieux-Port, une boutique attire les curieux comme les fidèles : Les Navettes des Accoules. Dans cette échoppe discrète nichée au cœur du quartier du Panier, Clément Courcy, biscuitier, perpétue une spécialité typiquement marseillaise : la navette.
« Moi, je suis Clément Courcy, biscuitier aux Navettes des Accoules à Marseille », déclare-t-il en préambule. Derrière cette simplicité, se cache un artisan soucieux du détail, de l’authenticité et du goût. Un défenseur du fait main, qui voit dans chaque navette bien plus qu’un biscuit : un héritage gourmand et identitaire.
Deux éléments suffisent à distinguer la vraie navette : sa texture ferme, obtenue sans levure, et son parfum unique de fleur d’oranger. « Les deux caractéristiques d’une bonne navette, c’est pas de levure, et c’est aussi à la fleur d’oranger », explique-t-il.
Ici, pas de recettes revisitées, pas de compromis avec la tradition. Chaque navette est façonnée à la main selon un savoir-faire transmis de génération en génération, notamment par José Orsoni, beau-père de Clément Courcy et fondateur de la maison. « C’est un savoir-faire que mon beau-père nous a enseigné, et qu’il a créé il y a plus de 20 ans. »
La présence de Clément Courcy au salon Made in France est l’occasion de défendre les valeurs de son métier : la qualité, la traçabilité, la proximité. « Les gens qui viennent au salon sont intéressés par la qualité, par l’origine des produits. Pour nous, c’est une nécessité. »
Dans un marché dominé par l’agroalimentaire industriel, la navette artisanale fait figure de manifeste : fabrication locale, ingrédients simples, gestes précis, et une identité forte. Le label Fabriqué à Marseille, mis en avant cette année, vient renforcer cette singularité. « C’est super intéressant de raconter notre quotidien et pourquoi on est si particulier par rapport à des industriels. »
Au quotidien, les Navettes des Accoules peuvent compter sur un partenaire de proximité : la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de PACA. « On est tout le temps en contact, pour des événements », précise Clément Courcy. Un accompagnement constant, indispensable à la structuration et à la visibilité de l’entreprise.
Car pour durer, l’artisanat a besoin de relais, d’espaces d’échange, de reconnaissance. Et la relation avec la CMA joue ce rôle de soutien de terrain, dans la continuité de l’engagement familial.
À travers son fournil, Clément Courcy fait vivre bien plus qu’un biscuit : il défend un art de vivre marseillais, fait de générosité, de transmission et de fidélité aux saveurs d’antan. Dans chaque navette, il y a une mémoire, une exigence et un territoire.
Rue Caisserie, la navette ne se contente pas de traverser le temps : elle incarne une Marseille artisanale, exigeante et sincère.
DB+IA 13/11/2025