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Corrine Ciardelli, la nature en héritage
Chaque été, le Vallauréa Festival met à l’honneur les artistes du Sud. Parmi eux, Corrine Ciardelli, peintre autodidacte, revient pour la troisième année. Entre paysages niçois et lumière intérieure, elle partage une vision de l’art profondément connectée à la nature et à l’émotion.
Chez Corrine Ciardelli, l’art n’est pas un exercice de style. C’est une projection de soi, une manière d’exister au monde. « Mes peintures, c’est moi », déclare-t-elle dès les premières secondes. Une affirmation qui en dit long sur sa relation à la création : intime, immédiate, entière.
Dans son univers artistique, il n’y a pas de cloison entre ce qu’elle ressent et ce qu’elle exprime. Ses toiles sont autant d’empreintes de son être. Elles ne cherchent pas à séduire mais à transmettre une émotion sincère, presque brute.
Pour comprendre l’œuvre de Corrine Ciardelli, il faut suivre son regard. Un regard qui se pose d’abord sur la nature, qu’elle chérit avec une évidence désarmante. « J’aime la nature, c’est aussi simple que ça », confie-t-elle avec calme.
Cette simplicité assumée, loin d’être un manque de profondeur, est la force tranquille de son travail. Elle peint ce qu’elle voit, ce qu’elle sent, ce qui l’entoure. Les collines, les ciels, les arbres sont ses modèles. Non pas pour les copier, mais pour les réinterpréter à travers sa sensibilité.
Corrine Ciardelli est une habituée du festival de Vallauréa. Depuis trois ans, elle y expose ses toiles parmi musiciens, chanteurs, artisans et autres peintres. Ce rendez-vous est devenu pour elle un moment important, un espace de partage et de reconnaissance.
« On met en avant des artistes », souligne-t-elle. Une dynamique collective qu’elle valorise autant que son propre travail. Ce festival est pour elle un lieu de rencontres, d’inspirations croisées, de bouillonnement créatif.
Au-delà des mots, il y a la conviction. Corrine Ciardelli ne revendique pas un statut, elle l’incarne. « Je suis artiste peintre. Et puis ma passion, elle est là. » L’art n’est pas un choix, c’est une nécessité.
Cette passion, elle l’exprime également à travers la photographie. Certaines de ses toiles sont inspirées de clichés qu’elle prend dans les hauteurs de Nice. Elle capte un instant, une lumière, un angle, pour ensuite les traduire en peinture. Un va-et-vient constant entre image fixe et geste libre.
Le médium de Corrine Ciardelli est clair : l’acrylique. « Acrylique, acrylique, tout simplement », répète-t-elle, comme une évidence. Cette matière lui permet de travailler vite, de saisir l’élan sans attendre. Pas de détour, pas de repentir, juste le geste, immédiat.
Elle revendique aussi son statut d’autodidacte. Aucun parcours académique, aucune école. Juste le regard, la main, l’intuition. Elle observe, elle reproduit, puis elle s’en détache pour mieux inventer. « On reproduit des images, et voilà. »
Ce qu’elle découvre au fil du temps, c’est une aptitude rare : celle de capter la profondeur. « J’avais ce regard… ce guide… ce regard, et puis de mettre en lumière la profondeur », dit-elle, comme en cherchant les mots justes.
Cette capacité à donner de l’épaisseur à une scène, à un paysage, est ce qui fait sa singularité. Ses tableaux ne sont pas plats, ils respirent. La lumière y joue un rôle central, elle modèle les volumes, crée une atmosphère, donne à voir au-delà du visible.
Le plus grand compliment qu’on puisse lui faire, c’est celui-ci : « Ça fait du bien de regarder mes peintures. » Corrine Ciardelli ne cherche pas à impressionner, mais à apaiser. À créer un lien doux entre son œuvre et celui qui la regarde.
Dans un monde saturé d’images, son art propose une pause. Un moment suspendu où l’on peut se reconnecter à l’essentiel : la beauté d’un paysage, la chaleur d’une lumière, la simplicité d’une émotion.
SDZ + IA