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Installée dans la région de Mougins, Céline Emery-Demion dédie sa vie à la mise en lumière de l’art aborigène australien. Née en Australie et profondément attachée à ses racines, elle partage son engagement pour ces œuvres à la fois ancestrales et universelles.
"Ma passion, c’est l’art aborigène depuis plus de 20 ans."
Depuis plus de deux décennies, Céline Emery-Demion explore et promeut l’art aborigène, une forme artistique riche de symboles et d’histoires. Cette galeriste passionnée explique que ces œuvres, souvent originaires des communautés du désert central australien, plongent leurs racines dans les "rêves". Ces récits mythologiques, transmis de génération en génération, racontent la création de la terre et de l’univers.
Chaque toile est une porte d’entrée dans un monde où spiritualité et nature s’entrelacent. Les motifs évoquent des éléments de la vie quotidienne ou des légendes sacrées, comme les perruches chassées pour la survie dans le désert. "Ils représentent ces histoires d’une manière symbolique, reliant leurs croyances ancestrales à leur environnement", ajoute-t-elle.
"Je suis née en Australie, donc j’ai aussi ma connexion par rapport au pays."
Le lien de Céline avec l’Australie n’est pas seulement artistique, il est personnel. Australienne de naissance, elle conserve un attachement profond à ce territoire et à ses peuples autochtones. Son parcours l’a amenée à conjuguer ses racines et son amour pour l’art en devenant une ambassadrice de ces artistes souvent méconnus.
Son choix de s’installer dans la région de Mougins ne doit rien au hasard. Ce village touristique et international attire des visiteurs du monde entier. "C’est une région avec beaucoup d’ouverture d’esprit. Pour comprendre cet art, il faut être ouvert sur le monde, sensible à l’art et à l’histoire qu’il porte", explique-t-elle.
"Mettre en avant ces artistes, c’est un honneur."
Dans son rôle de galeriste, Céline ne se contente pas d’exposer des œuvres. Elle tisse un pont entre deux cultures, permettant au public européen d’accéder à un univers souvent méconnu. Les visiteurs découvrent non seulement des peintures mais aussi un pan entier d’une culture qui dialogue avec la Terre.
Elle souligne que ce travail demande une sensibilité particulière. "Pour appréhender cet art, il faut se laisser toucher par l’esthétique et l’histoire des artistes", confie-t-elle. Cette démarche, qui s’inscrit à la croisée de l’art et de l’anthropologie, constitue un engagement personnel et professionnel.
Une galerie comme passerelle culturelle
Grâce à son espace d’exposition, Céline offre une visibilité unique à des artistes vivant parfois dans des conditions difficiles. Les communautés aborigènes du désert central, bien que riches en traditions, sont souvent confrontées à des défis économiques et sociaux. En exposant leurs œuvres, la galeriste contribue à leur valorisation sur la scène internationale.
Au-delà des aspects esthétiques, cet art véhicule des messages profonds sur la connexion avec la nature et le respect des cycles de la vie. Pour Céline, chaque peinture est une histoire à raconter, un lien entre le passé et le présent, entre l’Australie et le reste du monde.
Une invitation à la découverte
L’histoire de Céline Emery-Demion est celle d’une femme guidée par une passion sincère et un désir de partage. En mettant en lumière l’art aborigène, elle invite le public à découvrir un monde où la spiritualité s’exprime par la couleur et le symbole.
Pour les visiteurs de sa galerie, c’est l’occasion de voyager au cœur des mythes et des rêves australiens, et de comprendre que l’art peut être une passerelle entre les cultures, un moyen d’unir des continents autour d’une beauté universelle.