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"Bonjour, moi je m'appelle Céline Vialle. Ma passion, c'est le dessin."
Derrière le stand aux couleurs pastel, à l’ombre d’un marché local ou d’un salon créatif, Céline Vialle accueille les curieux avec un sourire tranquille. Sous ses doigts, le papier prend vie. Chatons espiègles, motifs floraux ou silhouettes imaginaires, tout part de l’aquarelle. Mais ce n’est qu’un début. Car Céline transforme ses dessins en une multitude d’objets : marque-pages, petits miroirs, porte-clés, bijoux, décoration… Autant de fragments d’un univers doux et original.
Sur sa table, c’est un petit monde fait main qui s’expose. "Je présente tous les objets que j’ai créés à partir de mes dessins mais aussi les dessins eux-mêmes", explique-t-elle. L’univers de Céline se distingue par sa variété, mais aussi par une volonté simple : "ce sont des articles qui apportent de la gaité".
Son stand est un condensé de poésie graphique. Chaque objet, même le plus petit, porte la trace d’une imagination vive et d’un goût assumé pour les détails charmants. Rien n’est laissé au hasard. Des matériaux à la mise en scène, tout est pensé.
Céline ne se contente pas de dessiner. Elle assemble, découpe, façonne. Ses créations sont hybrides, à la croisée des arts plastiques et de l’artisanat. "Pour fabriquer, j’utilise essentiellement de l’acier, du verre, mes dessins, et un peu de résine", dit-elle.
Le mélange des matériaux sert un objectif clair : faire exister ses aquarelles dans des objets du quotidien. Le dessin ne reste pas enfermé dans un carnet. Il se glisse dans une breloque, s’accroche à un sac, se glisse dans un livre, se mire dans un miroir. Une manière, peut-être, de faire vivre l’art de façon intime, légère et accessible.
Chaque création est née dans sa tête, sans modèle, sans copie. "C’est une passion pour tout ce qui est peinture. J’aime bien faire les choses différemment", affirme Céline.
Il y a chez elle une volonté d’innover, de sortir des sentiers battus. Pas d’industrialisation, pas de duplication en série. Son processus est lent, artisanal, presque méditatif. "Créer, inventer, innover", résume-t-elle. Une devise qu’elle applique au quotidien, depuis maintenant une quinzaine d’années.
Si aujourd’hui Céline expose sur des stands et vend ses créations, tout a commencé bien plus simplement. "J’ai commencé à en faire quelques-uns pour moi-même, pour offrir à mes amis, mes voisins, la famille…", raconte-t-elle. Encouragée par des retours enthousiastes — "tout le monde m’a dit : c’est sympa, j’adore" — elle décide alors de se lancer plus sérieusement.
L’aventure prend forme à travers les marchés, les salons et probablement les réseaux sociaux. Ce cheminement progressif, fait d’essais et de bouche-à-oreille, donne à sa démarche une authenticité particulière. Pas de plan marketing ni de stratégie : juste le plaisir de créer, et celui de voir ses objets adoptés.
Pour Céline, l’équilibre est trouvé. Sa passion a pris racine, puis a grandi jusqu’à devenir un métier. "C’est un passe-temps, une passion et un métier", affirme-t-elle d’un ton posé.
Cette triple dimension est visible dans sa manière d’en parler. Elle travaille sans pression, avec la liberté que donne une activité choisie. Mais elle ne sous-estime pas l’investissement que cela implique : chaque pièce demande du temps, de l’énergie, de la rigueur.
Au fil de l’échange, on comprend que ce que Céline partage dépasse le simple cadre de l’objet. Il s’agit aussi de transmettre une manière de voir, de faire, de sentir. Un art de vivre discret mais affirmé, dans lequel la création est un vecteur de lien, d’expression, de joie.
Son parcours n’a rien de spectaculaire. Et c’est ce qui le rend précieux. Il illustre une trajectoire où la passion trouve doucement sa place, sans renoncer à l’authenticité ni à la singularité. En s’ancrant dans le concret — l’objet, le marché, le partage — l’art de Céline devient aussi un moyen d’habiter le monde autrement, avec un regard plus doux, plus coloré.
SDZ + IA