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L'hiver, les routes enneigées et les montagnes escarpées n'ont jamais fait peur à Elisabeth Giaume. Véritable passionnée par les animaux, elle a fait de sa vocation un service essentiel pour les habitants des montagnes. Cela fait à peine trois semaines qu’elle s’est installée dans la vallée, mais déjà, elle est sollicitée par des clients venant de loin. À travers ses interventions, elle nous parle de son quotidien, de sa passion pour les animaux et de la vie de vétérinaire dans un environnement aussi particulier que montagneux.
« Il fallait avoir des bons pneus neige pour aller chez les gens »
Vétérinaire depuis toujours, Elisabeth Giaume ne se contente pas d'un cabinet traditionnel. Elle fait des visites à domicile, parfois dans des chalets isolés, où l'accès peut être difficile, surtout en hiver. « Quand j’étais à domicile, il fallait avoir des bons pneus neige pour pouvoir aller chez les gens, » raconte-t-elle. Un détail qui semble anodin, mais essentiel dans cette région montagneuse où chaque déplacement peut se transformer en aventure.
Les montagnes imposent un rythme de vie différent, mais pour Elisabeth, c’est une manière de concilier sa passion pour les animaux et son goût pour les grands espaces. Les clients viennent de villages reculés comme Valberg ou La Colmiane, parfois à plusieurs heures de route. Mais pour la vétérinaire, cette tâche fait partie de son quotidien.
« J’ai toujours voulu être vétérinaire »
Depuis son plus jeune âge, Elisabeth ne s’est jamais vue exercer un autre métier. « J’ai toujours voulu être vétérinaire, depuis que j’ai des souvenirs », confie-t-elle. C’est une vocation, une certitude qui ne l’a jamais quittée. Un amour des animaux, en particulier des chats, qui l’a poussée à faire de sa passion une profession. « J’ai un animal en particulier que j’adore, c’est le chat, et heureusement qu’il y a des chats partout dans la vallée », ajoute-t-elle avec un sourire.
Mais contrairement à l’idée reçue, elle ne se limite pas aux gros chiens ou aux animaux de ferme. « Je ne fais pas que des gros chiens. Les gens pensent aux chiens de berger, etc. Mais il n'y a absolument pas que ça. »
« On a plein de choses »
Son champ d’action ne se limite pas aux animaux dits « traditionnels ». Les clients d’Elisabeth ont aussi des animaux plus atypiques. « On a plein de choses, » dit-elle en évoquant les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC), comme les lapins, les furets, les cochons d'Inde ou même les dragons barbus. Elisabeth semble s’épanouir dans cette diversité. Pour elle, chaque espèce a ses spécificités, ses besoins, et il est essentiel d’adapter son approche en fonction de chaque cas.
« C’est hyper important pour les gens »
L’une des raisons qui expliquent cette installation en montagne est la forte demande pour des services vétérinaires. Elisabeth l’a compris à ses dépens : « Je n'avais pas du tout vu la demande venir. » Ce n’était pas prévu, mais rapidement, des amis lui ont fait remarquer qu’il y avait un vrai besoin. « Tout le monde a des animaux, et souvent plusieurs, » explique-t-elle. Les habitants des montagnes, souvent isolés, n’ont pas toujours la possibilité de se rendre facilement en ville pour des consultations vétérinaires. Pour eux, l’accès aux soins à domicile est un soulagement. « Ça soulage vraiment des gens, beaucoup de monde », souligne-t-elle.
Son travail est donc bien plus qu’une simple consultation ; c’est un véritable soutien pour les familles des montagnes. Aujourd’hui, elle prend même en charge des patients venant de plusieurs communes voisines, avec des déplacements parfois longs et difficiles. « D’ailleurs aujourd’hui, on a eu des gens qui venaient de Valberg, de la Colmiane », mentionne-t-elle.
Un quotidien au service des animaux, loin du stress urbain
Si Elisabeth a pris la décision de s’installer dans cette vallée, c’est aussi pour échapper au stress de la vie urbaine. Le cadre naturel et paisible des Alpes lui permet de se concentrer pleinement sur son travail et d'apporter à ses patients une attention particulière. « Ce sont des lieux où il y a un véritable contact avec les gens. C’est un métier de confiance, » précise-t-elle. Ce lien de proximité avec ses clients est important pour elle. Elle souligne d’ailleurs que la relation de confiance se construit au fil des visites et des soins apportés.
En choisissant ce métier, Elisabeth a trouvé bien plus qu’un emploi : elle a trouvé un moyen de vivre au plus près de sa passion et de la partager avec ceux qui, comme elle, aiment leurs animaux de compagnie. Grâce à son engagement, elle apporte une forme de sérénité aux propriétaires, qu'ils soient sur les pentes des montagnes ou dans les petites vallées isolées.
Avec sa présence discrète mais indispensable, Elisabeth Giaume incarne la figure du vétérinaire de proximité, toujours disponible, toujours à l’écoute. Et dans cette vallée, ce sont des gestes simples mais essentiels qui aident à maintenir le lien entre les hommes et leurs animaux, au cœur des paysages majestueux mais parfois impitoyables.
DB+IA 03/07/2025