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Batteur, sculpteur et artiste instinctif, Éric Gioé dévoile un univers fait d'étincelles et de sourires. Rencontre avec un créateur pour qui l'art est avant tout une histoire de passion et d'émotion.
Tout commence par une image forte : celle d'un père soudeur mettant en garde son fils contre la lumière des étincelles. « Ne regarde pas l'étincelle, ça abîme les yeux », lui disait-il. Pourtant, c’est bien cette étincelle, au sens figuré, qui a allumé en Éric Gioé une flamme créatrice inextinguible.
Aujourd'hui, Éric Gioé est un artiste aux multiples facettes. Professeur de batterie et batteur de formation, il a fondé plusieurs groupes de musique, enregistré des albums et tourné des clips. Mais c'est en 2008 qu'une nouvelle voie s'impose à lui : la sculpture.
La sculpture, pour Éric Gioé, est une affaire d'instinct. « Quand je décide de faire un chien, un chat, n’importe quoi, je le fais », confie-t-il. Sans croquis préalable, sans plan rigide : l'œuvre naît du geste, dans une immédiateté libératrice.
Ce rapport spontané à la création lui a déjà valu neuf prix, une reconnaissance qui ne semble pourtant pas entamer sa modestie. Plus que la compétition, c’est le plaisir du partage qui l’anime.
Éric Gioé aime les rencontres. Il évoque avec chaleur les expositions collectives auxquelles il participe, notamment au fort Carré et sur les remparts. « On est pas mal d'artistes, et puis beaucoup de monde », raconte-t-il, visiblement heureux de voir ses sculptures susciter la curiosité et la joie.
Pour lui, l'art est avant tout un moyen d'apporter du bonheur. « Donner du sourire, des éclats dans les yeux, c'est plus important pour moi », affirme-t-il. Ses œuvres, peuplées d'animaux et de figures familières, respirent cette envie simple mais précieuse de faire naître une émotion immédiate et lumineuse.
De la musique à la sculpture, d'une étincelle d'enfance aux sourires des visiteurs, Éric Gioé trace un chemin artistique fait d'élans sincères et de gestes généreux. Dans un monde souvent tourné vers la performance, son travail rappelle que l'art, au fond, est d'abord une affaire de cœur.
DB+IA 29/04/2025