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À Vallauris, le fondateur du L'Oseraie du Possible, Florian Mannaioni, a mené avec les enfants de la ville un projet mêlant artisanat et architecture. Une ombrière en vannerie, installée dans le cadre du musée Magnelli, est devenue le symbole d’une rencontre entre patrimoine, créativité et transmission.
En cette soirée d’inauguration, le musée de la céramique Magnelli, à Vallauris, dévoile une création singulière : une ombrière tressée, fruit d’une semaine de travail avec les enfants de la ville.
« C’est un joli projet entre architecture et vannerie, réalisé par les enfants pour créer une ombrière qui va rester sur ce lieu », résume Florian Mannaioni.
L’ombrière, plus qu’un simple abri, est pensée comme une sculpture utilitaire. Elle filtre la lumière, joue avec les ombres, tout en offrant un espace de fraîcheur. En vannerie, cette structure prend un caractère organique, proche de la nature.
Fondateur du L'Oseraie du Possible, un réseau national dédié à la promotion de la vannerie, Florian Mannaioni défend un artisanat vivant.
Pour lui, les qualités essentielles d’un vannier sont simples : « Être patient, aimer faire des choses de ses mains, puisque c’est l’outil principal du vannier, et être proche de la nature. »
Ici, chaque tige tressée participe à la solidité et à l’esthétique de l’ombrière. Le geste se répète, se perfectionne, jusqu’à faire naître une structure pérenne.
Le projet a trouvé son écrin au musée Magnelli, à quelques pas de l’atelier de Florian Mannaioni.
« C’était une semaine très agréable, déjà parce qu’on est dans un cadre qui prête à l’inspiration », confie-t-il.
Cette proximité a permis d’alterner entre découvertes culturelles et travail manuel. Le matin, les enfants exploraient le musée et son architecture. L’après-midi, ils s’attelaient au tressage, les mains plongées dans la matière.
Tout au long de l’année, le Lazaret du Possible intervient dans les écoles. Mais cette fois, le rythme était celui de l’été.
« On leur a fait découvrir la vannerie d’une autre manière, dans un temps qui est celui des vacances », explique Florian.
Au programme : visite guidée, présentation du métier, visionnage d’un dessin animé, quiz sur les plantes utilisées… Puis, place à la création de l’ombrière, pièce centrale du projet.
Au-delà de l’initiation technique, cette expérience avait un enjeu de transmission.
« Ce projet va rester. Donc c’est satisfaisant pour les enfants », insiste Florian.
L’ombrière est désormais intégrée au site. Les enfants pourront la revoir, des années plus tard, et se souvenir du geste collectif qui l’a fait naître.
Ce projet rappelle que l’artisanat n’est pas qu’un savoir-faire ancien : c’est une manière de relier les gens et les lieux. En tissant cette ombrière, les enfants ont mêlé tradition et innovation, nature et architecture.
Pour Florian Mannaioni, chaque projet de ce type est une histoire de liens : entre générations, entre gestes et idées, entre un territoire et ses habitants.
SDZ + IA