Rejoignez la communauté TaVilleTaVie
À Cipières, la chasse fédère : un ball-trap pour perpétuer l’esprit de famille
Le 12 juillet, la société de chasse de Cipières organise un ball-trap amical, entre initiation, concours de tir et convivialité. Guillaume Martin et Louis Carlavan, figures locales de la chasse, racontent une tradition familiale qui dépasse la simple pratique cynégétique.
Dans le petit village de Cipières, perché dans les Alpes-Maritimes, l’été prend des airs de fête au fusil. Chaque année, les chasseurs de la commune organisent un ball-trap, événement autant sportif que communautaire. À l’origine de cette initiative : Guillaume Martin et Louis Carlavan, membres actifs de la société de chasse locale.
« C’est un ball-trap amical avec un petit concours pour les chasseurs, pour les tireurs », explique l’un des organisateurs. Mais l’événement se veut également ouvert à tous : « Une initiation pour les gens qui n’ont jamais tiré, avec un initiateur. Donc ils pourront découvrir le plaisir du tir. »
Guillaume et Louis partagent une même passion, qu’ils résument avec humour : « la chasse… et les boules ! » Car au-delà du tir, c’est bien l’esprit de camaraderie et de partage qui anime cette journée. En tant que responsables de la société de chasse de Cipières, ils organisent les battues, gèrent les plans de chasse et les repas, veillant à ce que tout se déroule dans le respect des règles et des traditions.
« On s’occupe d’organiser les battues, de gérer les plans de chasse, d’organiser les repas, de gérer la chasse en fonction sur la commune de Cipières et de Gourdon », précisent-ils. Un travail de terrain, mais aussi de coordination, où l’expérience et la connaissance du territoire sont indispensables.
Pour Guillaume et Louis, l’objectif est clair : transmettre et faire perdurer une culture. « Comme vous a dit Guillaume, [notre quotidien c’est] essayer de faire perdurer la chasse pour que tout le monde s’amuse et qu’il y ait une bonne entente. » Cette entente, ils la cultivent jour après jour, entre les deux communes voisines, Cipières et Gourdon.
« On est deux communes, on chasse ensemble, on s’entend très bien. C’est rare maintenant dans le monde de la chasse : tout le monde se tire dans les pattes, mais on arrive un peu à garder cet esprit familial. »
Chez les Martin et les Carlavan, la chasse n’est pas un loisir du dimanche. C’est une transmission générationnelle, un héritage aussi fort que les murs en pierre sèche qui bordent les collines. « C’est de famille. Donc on a été depuis tout petit à la chasse et on essaye d’inculquer les mêmes valeurs à nos enfants. »
Une fierté tranquille, enracinée dans le quotidien : « Ici depuis des générations, donc toujours des chasseurs. C’est une tradition, un gêne qui a été transmis. »
L’amitié entre Guillaume et Louis s’est forgée dès l’enfance, autour des mêmes terrains, des mêmes chiens, des mêmes levés de soleil sur la garrigue. « On se côtoie depuis petit, on a toujours chassé ensemble. »
Leur complicité dépasse les saisons de chasse : elle structure la vie locale. En maintenant l’unité entre Cipières et Gourdon, ils font vivre une culture souvent caricaturée, parfois menacée, mais qui ici reste vivace.
L’attachement au territoire est palpable. « Chaque fois qu’on part en vacances, on revient plus tôt pour revenir à Cipières », confie l’un d’eux, le sourire dans la voix. C’est dire si la passion est ancrée.
À Cipières, la chasse n’est ni un simple passe-temps ni un vestige du passé. C’est un lien social, un moteur d’animation locale, un art de vivre. Et à travers des événements comme le ball-trap du 12 juillet, c’est tout un village qui continue à vibrer au rythme d’une tradition encore bien vivante.
BP + IA
13 juin 2025