Gérard, trufficulteur

Au cœur du marché de la truffe du Rouret : Gérard, un passionné de l'or noir de l'Esteron

Dimanche 12 janvier 2025, le village du Rouret a accueilli son traditionnel marché de la truffe. Au milieu des stands parfumés, Gérard, trufficulteur passionné de la Vallée de l’Esteron, partageait son amour pour ce trésor de la gastronomie.

« Une fois qu’on commence, on apprécie »

Gérard, souriant sous son chapeau de feutre, raconte que sa passion pour la truffe est née presque par hasard. « J’ai planté mon premier arbre il y a 20 ans. Je devais nettoyer un terrain et ça m’embêtait de le faire pour rien. Alors, j’ai mis des arbres. » Ces arbres, désormais matures, produisent chaque hiver la truffe melanosporum, également appelée truffe du Périgord, qui fait la réputation des Alpes-Maritimes.

Une fête pour les amateurs et les curieux

Le marché du Rouret n’est pas un simple événement commercial : c’est une véritable fête dédiée à ce champignon rare et raffiné. « C’est l’occasion d’introduire de nouveaux membres au syndicat », explique Gérard, évoquant l’intronisation rituelle qui marque chaque édition. Cet événement attire les amateurs de gastronomie et les curieux souhaitant découvrir les subtilités de ce produit d’exception.

« Manger mieux, mais moins souvent »

La passion de Gérard ne s’arrête pas à la production. Il aime aussi sensibiliser les visiteurs à la qualité et à la naturalité de son produit. « L’huile de truffe qu’on achète dans le commerce, c’est de la chimie », dit-il. Il encourage à privilégier une consommation raisonnée : « Mieux vaut mettre un peu plus cher, manger moins souvent, mais se régaler avec un produit naturel. »

La truffe, une tradition en plein essor

Au fil des ans, Gérard a vu un intérêt croissant pour la truffe. « De plus en plus de personnes s’intéressent à ce goût unique », observe-t-il. Cet engouement ne se limite pas aux grands chefs, mais touche également des particuliers en quête d’authenticité et de raffinement culinaire.

« Je respire le bonheur »

Installé dans la Vallée de l’Esteron, Gérard apprécie la tranquillité de cet environnement naturel. « Je ne suis pas né là-haut, mais j’y suis très bien. » Cette sérénité lui permet de se consacrer pleinement à sa passion et de partager son savoir lors des marchés. « Quand je veux voir du monde, je fais des marchés », ajoute-t-il, un brin malicieux.

Une tradition à préserver

Après le Rouret, Gérard se prépare déjà pour le prochain marché, qui aura lieu à Villeneuve-Loubet. Chaque événement est une nouvelle opportunité de faire découvrir la richesse de son terroir et de perpétuer une tradition qui demande patience et passion.

En parcourant les allées du marché, une chose est claire : la truffe, pour Gérard, est bien plus qu’un produit. C’est une philosophie de vie, un lien entre la terre et les gourmets, une invitation à savourer l’authenticité.

BP + IA