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Jean Flores : "On peut rouvrir les commerces fermés, à condition d’aider ceux qui osent"
Face à la désertification commerciale, l’économie sociale et solidaire s’impose comme un espoir concret dans les villages du pays grassois
"Des commerces qui ferment, ferment, ferment…" Le constat de Jean Flores est sans appel. Conseiller pour l’économie sociale et solidaire (ESS) auprès du président de la Communauté d’agglomération du Pays de Grasse, Jérôme Viaud, il tire la sonnette d’alarme sur l’état du commerce de proximité dans les petites communes du haut et moyen pays grassois. Pourtant, selon lui, des solutions existent, à condition de mobiliser les bons outils et les bonnes volontés.
Jean Flores pointe du doigt une situation paradoxale : "On a des producteurs locaux", de laine, de fruits, de légumes ou de charcuterie, qui sont bien présents sur le territoire, mais qui n'ont ni le temps ni les moyens de gérer un point de vente. Cette absence de débouchés locaux freine leur développement. La réflexion porte donc sur "comment on peut les aider", non pas à faire seuls, mais à participer à des projets coopératifs portés par l’ESS.
L’intervention de Jean Flores s’inscrit dans le cadre d’une journée dédiée à l’ESS et aux commerces de proximité. L’objectif ? Réunir acteurs locaux, élus, citoyens et porteurs de projet pour construire ensemble des solutions concrètes. "On réfléchit sur comment on peut réactiver, faire rouvrir des commerces qui sont fermés", explique-t-il. Il ne s’agit pas seulement d’un constat, mais d’un véritable appel à l’action collective.
Pour soutenir cette ambition, Jean Flores met l’accent sur les ressources disponibles. "On met à la disposition de tous ceux qui travaillent avec nous des outils", affirme-t-il. Ces leviers peuvent être publics, privés ou hybrides, et sont conçus pour aider les porteurs de projets à franchir le pas. Subventions, accompagnement, modèles coopératifs : autant de dispositifs mobilisables pour soutenir l’ouverture de nouveaux commerces dans les villages.
La réussite de cette stratégie repose cependant sur un équilibre : les porteurs de projet doivent être soutenus. "À condition qu’ils soient aidés par des subventions, par des coopératives", précise Jean Flores. Loin d’un modèle individualiste, l’ESS favorise l’ancrage territorial et l’entraide, permettant à chacun de s’engager dans des projets viables, durables et utiles à la communauté.
À travers cette démarche, Jean Flores incarne une approche volontaire et pragmatique de la revitalisation des territoires ruraux. Son message est clair : les solutions existent, elles demandent du courage, de la coopération et un accompagnement adapté. Un pari sur l’avenir, au service des habitants et de leur qualité de vie.
DB+IA 26/06/2025