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À Châteauneuf, le Photo Club des Collines rassemble amateurs et passionnés autour d’une même ambition : progresser ensemble dans l’art photographique. Rencontre avec Jean-François Papon, médecin retraité et membre actif du club, pour qui la photo est avant tout un vecteur de lien social et de transmission.
Loin des compétitions techniques ou des logiques de performance, le Photo Club des Collines se définit d’abord comme un espace d’apprentissage collectif. Qu’on soit débutant ou confirmé, chacun y trouve sa place. Pour Jean-François Papon, photographe par passion, l’essentiel réside dans la dynamique de groupe.
« Le but, c’est avant tout de progresser en photographie, qu’on soit novice ou confirmé, qu’on apporte quelque chose aux autres et qu’on partage des bons moments », explique-t-il d’entrée de jeu.
Une philosophie simple, mais précieuse, à l’heure où la pratique photographique est souvent solitaire. Ici, au contraire, on apprend des autres, on échange des conseils, on partage ses réussites et ses erreurs. La bienveillance guide les critiques, et la convivialité rythme les sessions.
Jean-François Papon ne se définit pas comme un professionnel de l’image. Médecin retraité, il a découvert la photographie sur le tard, à la faveur de sa curiosité et de son goût pour l’observation. Le club lui a offert un cadre propice à cette nouvelle passion.
« Je suis médecin retraité et membre du Photo Club des Collines. Par passion, on fait de la photo », résume-t-il sobrement.
Cette passion s’incarne dans les nombreuses activités proposées par l’association : réunions deux fois par mois, ateliers thématiques, sorties sur le terrain... Tous les formats sont pensés pour stimuler la créativité et encourager la pratique régulière.
Le programme du club est riche et évolutif. Chaque quinzaine, les membres se retrouvent pour explorer un aspect de la photographie. Lumière, composition, retouche, portrait, macro… Les thématiques s’adaptent aux envies du groupe, dans une approche à la fois ludique et exigeante.
« On propose des activités avec des réunions bihebdomadaires, des ateliers sur des thèmes divers et variés, des sorties le samedi matin… », détaille Jean-François.
Ces rendez-vous sont autant d’occasions de mettre en pratique les conseils échangés, mais aussi de sortir de sa zone de confort. La sortie terrain du samedi matin, notamment, favorise une immersion dans l’environnement local, souvent source d’inspiration.
Au-delà de son fonctionnement interne, le Photo Club des Collines s’inscrit dans une logique d’ouverture. Le groupe s’implique régulièrement dans des projets extérieurs, en partenariat avec d’autres structures ou événements locaux.
« On fait aussi des partenariats avec un certain nombre de gens », indique le photographe.
Ces collaborations permettent aux membres de confronter leur pratique à des contextes réels, souvent exigeants, et de valoriser leurs travaux auprès d’un public élargi. Un double bénéfice : progression technique, et reconnaissance du travail accompli.
L’un des exemples les plus marquants de cette dynamique partenariale est la participation du club aux Jeux de Sophia, un événement sportif majeur à Sophia Antipolis. Chaque printemps, pendant un mois et demi, les photographes bénévoles du club couvrent les compétitions, livrant des milliers d’images aux organisateurs.
« En ce moment, on est en partenariat avec les Jeux de Sophia. Cette année, à douze photographes, on leur a livré à peu près 9 000 photos », précise Jean-François.
Ces images sont ensuite utilisées par les organisateurs à des fins de communication et d’archives. Pour le club, c’est une forme de reconnaissance et de visibilité qui conforte sa légitimité locale.
Autre projet emblématique : une initiative patrimoniale menée à Le Rouret. L’idée : partir de photos d’archives pour en proposer une relecture contemporaine, dans le même cadrage. Un travail aussi technique que poétique, confronté aux évolutions du territoire.
« Il s’agissait d’utiliser des photos anciennes et de refaire la photo du même endroit avec le même cadrage, pour voir l’évolution », raconte Jean-François.
Le défi ne résidait pas seulement dans la recherche des lieux d’origine, mais aussi dans les transformations du paysage : « Il y a beaucoup de végétation qui a poussé, beaucoup plus de constructions… Mais ça a été très amusant à faire. »
Ce type de projet donne une nouvelle dimension à la photographie : mémoire des lieux, trace du temps, regard croisé entre passé et présent.
Les sollicitations du club ne cessent de croître. Forts de leur travail remarqué lors des Jeux de Sophia, les photographes du Photo Club des Collines ont récemment été invités à couvrir un événement international : le championnat de tag rugby à Antibes.
« Le 20 septembre, on va intervenir sur le championnat de tag rugby à Antibes, qui va réunir 24 équipes internationales », annonce Jean-François.
La demande est venue directement des organisateurs, séduits par la qualité des clichés réalisés lors d’une précédente édition du même sport.
« Ils ont vu les photos qu’on avait faites pour les Jeux de Sophia, où il y avait du tag rugby, et ils nous ont demandé de venir faire des photos sur leur événement. »
Une belle reconnaissance pour ces passionnés bénévoles, dont l’œil affûté séduit bien au-delà des frontières du club.
Loin d’un simple loisir, la photographie telle que la conçoit le Photo Club des Collines devient un vecteur d’utilité publique. Que ce soit pour documenter un événement sportif, valoriser un territoire ou restituer la mémoire d’un lieu, les clichés produits témoignent d’un réel engagement.
« Vu la qualité de nos photos, ils nous ont demandé de venir faire des photos sur leur événement », souligne Jean-François, avec une fierté mesurée.
Ce professionnalisme amateur repose sur un équilibre subtil : l’humilité d’apprendre, la rigueur du regard, la joie de partager.
Avec ses ateliers, ses projets et ses partenariats, le Photo Club des Collines prouve qu’un petit groupe peut avoir un grand impact. Dans un monde saturé d’images, il offre un espace rare : celui d’une pratique libre, collective et passionnée, où l’essentiel reste la transmission.
Jean-François Papon incarne cet esprit : modeste, curieux, engagé. À travers ses mots, on perçoit tout ce que la photographie peut construire, au-delà du cadre.
DB+IA 23/09/2025