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Jean-Marc Délia : « L’économie sociale et solidaire, c’est une vraie transformation »
Sénateur des Alpes-Maritimes, Jean-Marc Délia incarne une vision engagée de l’action publique. Dans un entretien sincère, il défend une démocratie de proximité et un soutien fort à l’économie sociale et solidaire, en s’appuyant sur ses expériences de terrain et son écoute active des citoyens.
« L’économie sociale et solidaire, c’est une vraie transformation »
Jean-Marc Délia ne mâche pas ses mots lorsqu’il parle de l’économie sociale et solidaire (ESS). Pour lui, c’est bien plus qu’une politique publique : c’est un levier de transformation sociétale. « C’est une transformation, une vraie transformation qu’il faut opérer. Et les élus que nous sommes, on est là vraiment pour les accompagner », explique-t-il avec conviction.
Dans cette logique, il voit son rôle comme un facilitateur, un accélérateur de projets locaux. « Avec le temps, ça y est, les projets aboutissent et ça va vraiment. C’est valorisant », confie-t-il, le regard tourné vers les réalisations concrètes sur le terrain.
« Ma passion, je crois que c’est ce territoire »
Ingénieur informaticien de formation, Jean-Marc Délia n’a pourtant pas choisi le confort d’une carrière linéaire. Il s’est engagé en politique, poussé par un attachement viscéral à sa région. « Ma passion, je crois que c’est ce territoire et ma fonction », résume-t-il simplement.
Cette proximité avec le terrain guide son action. Il ne se contente pas d’émettre des idées depuis le Sénat : il les nourrit de ce qu’il observe et entend au quotidien, dans les communes et les villages qu’il traverse.
« Notre démocratie est un peu malade »
L’homme ne cache pas son inquiétude face à une démocratie qu’il juge affaiblie par la distance entre élus et citoyens. « Je pense que notre démocratie est un peu malade parce qu’il y a cet éloignement entre l’élu, la population », affirme-t-il.
Il milite pour un renouveau démocratique ancré dans le concret. À ses yeux, il est essentiel que les électeurs puissent suivre le parcours de leurs représentants, en évaluant si le programme électoral est bien respecté. « J’ai lu cette personne avec un programme, il suit son programme... à la fin, ça me convient ou ça me convient pas », dit-il. Une vision exigeante, mais saine, du mandat électif.
« Faire des relais avec le territoire »
L’exemple d’une fête locale illustre sa démarche. Lors d’un déplacement à Estradiol, pour la fête de la Desse Kreyol, une discussion avec une élue d’une auto-école lui révèle un problème très concret : l’engorgement des examens du permis de conduire depuis leur ouverture aux jeunes de 17 ans.
« Elle me dit, tu sais Jean-Marc, on a des gros problèmes… il y a trop de queue. Ceux qui loupent l’examen ne trouvent pas de place avant six mois », raconte-t-il. De retour à Paris, il interpelle immédiatement le gouvernement. Un exemple simple, mais éloquent de cette boucle vertueuse entre terrain et décision publique.
SDZ + IA