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Sous le soleil de Villeneuve-Loubet, dans l’ambiance festive de la Fête de la Renaissance, un artisan attire les regards. Son stand en bois, décoré avec soin, présente guitares, planches à découper et objets d’ébénisterie. Derrière cette vitrine chaleureuse : Joseph Sérafino, un ancien infographiste reconverti en luthier et ébéniste. Une transformation radicale, guidée par la passion du bois et le goût du travail bien fait.
Chez Joseph Sérafino, tout commence avec un matériau simple : le bois. De la matière brute aux objets finis, il maîtrise toutes les étapes de la transformation. Il possède chez lui l’équipement nécessaire pour travailler le bois dans les règles de l’art : rabotage, découpe, ponçage. Ce goût pour la fabrication manuelle, il le cultive avec rigueur et enthousiasme.
Installé dans le sud de la France, il participe à des événements locaux comme la Fête de la Renaissance à Villeneuve-Loubet. L’occasion pour lui de présenter son savoir-faire et d’échanger avec un public curieux. L’ambiance y est conviviale, entre marché artisanal, spectacles de rue et démonstrations en tous genres. Joseph y trouve une belle vitrine pour exposer ses créations, à mi-chemin entre art et artisanat.
Rien ne se perd dans l’atelier de Joseph. Les morceaux de bois restants après la fabrication d’une guitare sont recyclés en objets divers. Une démarche à la fois économique et écologique, qui témoigne de son attachement à la matière première.
Certaines pièces nécessitent l’achat de bois spécifique, d’autres sont issues de récupérations intelligentes. Cette approche raisonnée donne naissance à une gamme variée de produits, utiles et esthétiques. Parmi les objets les plus prisés : des planches à découper traitées à l’huile alimentaire, parfaitement adaptées à un usage culinaire.
Le parcours de Joseph Sérafino ne suit pas une ligne droite. Pendant de nombreuses années, il a exercé dans un tout autre domaine : le marketing direct, en tant qu’infographiste. Un univers numérique, éloigné des copeaux de bois et des odeurs de vernis. Mais au fil du temps, l’envie de changement s’est imposée.
Ce virage vers l’artisanat s’est concrétisé il y a une dizaine d’années, dans un premier temps comme loisir. Puis, avec la pandémie de COVID-19, il a eu plus de temps pour approfondir cette pratique. Ce qui n’était qu’un passe-temps est devenu une véritable vocation.
Joseph insiste sur ce point : il n’est jamais trop tard pour changer de voie. Sa reconversion, il l’a vécue comme une renaissance personnelle. Le travail manuel, loin des écrans et du stress du marketing, lui apporte aujourd’hui une satisfaction profonde.
Dans son discours, pas de nostalgie du passé, mais la fierté d’avoir osé. Il évoque avec enthousiasme la transformation de sa maison, qu’il a adaptée pour en faire un atelier fonctionnel. Cette reconversion, il l’a pensée comme un projet de vie, à long terme.
Le bois, chez Joseph, n’est pas qu’un matériau : c’est un compagnon de route. Il apprécie la transformation lente, précise, qu’impose le travail artisanal. Voir une pièce prendre forme sous ses mains est pour lui une source de satisfaction incomparable.
Loin des logiques industrielles, son approche repose sur le temps long, la patience et l’amour du détail. Chaque pièce est le fruit d’un processus personnel, où l’intuition côtoie la technique. Cette philosophie artisanale, il la partage volontiers avec les visiteurs de ses stands, curieux de comprendre les secrets de fabrication.
Joseph attache une grande importance à la finition de ses objets. Pour les ustensiles de cuisine, il privilégie les huiles alimentaires, saines et naturelles. Pour les guitares, il utilise des vernis spécifiques, adaptés aux exigences acoustiques et esthétiques de l’instrument.
Ces choix de matériaux témoignent de son sérieux et de son souci de qualité. Il veille à ce que ses créations soient durables, fonctionnelles, et agréables à utiliser. Son exigence se ressent dans chaque détail, depuis le choix du bois jusqu’à la touche finale.
Sa passion a littéralement transformé son quotidien. Joseph a aménagé son lieu de vie pour y installer un atelier complet. Une manière d’intégrer pleinement sa nouvelle activité dans son univers personnel.
Ce choix témoigne d’un engagement total. Il ne s’agit pas d’un hobby exercé à la marge, mais bien d’un projet de vie. L’espace de travail, conçu sur mesure, lui permet de gagner en autonomie, en efficacité et en confort. C’est dans ce cadre qu’il fabrique ses pièces, avec une rigueur de professionnel et une âme d’artiste.
Joseph Sérafino incarne une figure inspirante de la reconversion professionnelle. Il prouve qu’il est possible de changer de cap, de quitter un métier de bureau pour une activité manuelle, de réconcilier passion et métier.
Son parcours illustre une tendance plus large : celle d’un retour au travail artisanal, porteur de sens et d’identité. Dans une époque où beaucoup s’interrogent sur le sens de leur vie professionnelle, des figures comme Joseph montrent qu’il existe d’autres voies, plus ancrées, plus humaines.
Participer à des fêtes comme celle de Villeneuve-Loubet lui permet non seulement de vendre ses créations, mais aussi de faire connaître son travail. Ces rencontres renforcent le lien entre l’artisan et le public, dans un esprit d’échange et de partage.
Joseph y trouve aussi l’occasion d’expliquer sa démarche, de raconter son parcours, et peut-être de susciter des vocations. Son histoire personnelle résonne souvent avec celle de visiteurs en quête de changement.
Derrière ses lunettes et son regard calme, Joseph Sérafino cultive une vision du travail ancrée dans l’authenticité. Il n’est pas simplement un fabricant d’objets : il est le témoin d’un parcours de vie reconstruit, d’un chemin choisi avec soin.
Infographiste devenu luthier, citadin devenu artisan, il incarne une reconversion exemplaire. Dans son atelier, chaque copeau de bois raconte une histoire : celle d’un homme qui a su écouter ses envies, suivre ses mains, et bâtir un nouvel équilibre.
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