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Née à Besançon en 1982, Julie Dalloz prend ses premiers cours de peinture dès l'âge de 4 ans. Au fil des nombreux déménagements qui ont écumé son enfance, la peinture et le dessin ont été les éléments de stabilité qui l'ont aidée à s'adapter émotionnellement. À l’occasion du FIFES, Festival International du Film Ecologique et Social à Cannes, l’artiste plasticienne présente un trophée pas comme les autres. Conçu comme une œuvre vivante, il symbolise l’impact des gestes individuels dans une transformation collective. Entre enracinement, nature et spiritualité, rencontre avec une créatrice engagée.
Sur la scène du FIFES à Cannes, au milieu de l’effervescence médiatique, une voix douce mais déterminée s’élève. Celle de Julie Dalloz, artiste plasticienne, venue présenter une œuvre unique : un trophée sculpté autour du symbole de la graine.
« L’art et la création artistique sont là pour élever les consciences », affirme-t-elle. Pour elle, la mission de l’artiste ne se limite pas à l’esthétique ou au discours ; elle s’ancre dans une volonté de transformation, presque militante. Chaque œuvre devient un levier d’éveil, un miroir tendu à la société, et parfois, un catalyseur de changement.
Le trophée qu’elle a conçu pour l’événement s’écarte volontairement des conventions brillantes et lisses. « J’ai travaillé autour du concept de la graine, avec de la terre, des racines de lierre, du fil… », décrit-elle. Un assemblage brut, organique, qui évoque autant la fragilité que la puissance de la nature.
La graine devient ici un symbole double : minuscule et pourtant chargée d’un potentiel immense. Elle incarne la possibilité d’un renouveau, le début de quelque chose qui, nourri avec soin, peut germer et porter ses fruits. « C’est en symbole de toutes les petites graines qu’on peut planter individuellement, qui commencent à pousser et à générer des miracles au niveau collectif », explique l’artiste.
Julie Dalloz puise son inspiration au cœur du vivant. La nature, dans toute sa diversité et son mystère, est au centre de sa démarche artistique. « Être au contact de la nature, c’est ressourçant. C’est ce qui a de plus ressourçant pour moi », confie-t-elle.
Ce lien à la nature est aussi une manière pour elle de se reconnecter à l’essentiel. Un espace de silence et de dépouillement intérieur, où peut naître l’inspiration.
En écho à cette sensibilité, son trophée n’est pas seulement un objet décoratif : c’est un fragment d’univers, une invitation à la contemplation. À Cannes, il s’offre en contraste total avec le clinquant de la Croisette, et incarne une autre vision du prestige : celle qui récompense l’engagement, l’humilité, la connexion à la terre.
Dans cette même logique, Julie Dalloz ne dissocie pas l’art de la vie. À Cannes, elle a découvert un lieu « magnifique », à la fois source d’émerveillement et terrain d’expérimentation. Elle ne précise pas s’il s’agit d’un jardin caché, d’un sentier boisé ou d’une crique discrète. Peu importe : ce lieu, comme tant d’autres dans son parcours, est une ancre, un souffle, une parenthèse propice à la création.
Avec son trophée fait de terre et de lierre, Julie Dalloz ne cherche pas à choquer ni à séduire. Elle propose autre chose : une respiration. Une œuvre qui murmure plutôt qu’elle ne crie, mais qui laisse une trace tenace dans l’esprit de celui ou celle qui la regarde.
Dans un monde saturé d’images et de bruits, cette artiste rappelle l’importance du geste lent, du matériau simple, de la pensée profonde. Son message, discret mais puissant, s’adresse à chacun : et si nous étions tous, à notre façon, des jardiniers de conscience ?
SDZ + IA