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« L’association Natur’Abelha a été créée en 2014. »
Installée à Saint-Vallier-de-Thiers, au cœur du Puy-de-Dôme, l’association Natur’Abelha œuvre depuis plus de dix ans pour sensibiliser le grand public à la protection de l’environnement et à la préservation des insectes pollinisateurs. Son terrain d’action : les écoles, les centres de loisirs, les événements publics. Son mot d’ordre : transmettre, en mettant les mains dans la terre et les idées en commun.
Parmi les visages de l’association, Julien Gaubert, éducateur environnemental et animateur passionné. Lors de la fête de l’environnement à Opio, il animait plusieurs ateliers pédagogiques qui ont rencontré un franc succès auprès des enfants — et de leurs parents.
« Aujourd’hui, on est sur la fête de l’environnement à Opio. »
Sous les stands installés dans le parc de la commune, Julien et son équipe ont mis en place trois espaces de découverte pour éveiller les consciences. L’ambiance est à la fois joyeuse, studieuse, participative. Les enfants courent d’un stand à l’autre, les mains pleines de copeaux de bois ou de fraises à planter.
Le premier stand, au cœur du dispositif, propose une activité aussi ludique qu’utile : la fabrication collective d’un hôtel à insectes, destiné à rester sur place, dans le parc de la ville. Les enfants, aidés par les adultes, remplissent les compartiments avec des matériaux naturels : tiges creuses, pommes de pin, écorces… autant de refuges idéaux pour les insectes solitaires.
Mais l’objectif va bien au-delà du bricolage. Il s’agit d’un acte écologique concret, inscrit dans une démarche de long terme : « Ce grand hôtel à insectes sera ensuite installé par la commune », explique Julien. « Et les enfants repartent aussi avec leur propre petit hôtel, pour le mettre sur leur terrasse ou dans leur jardin. »
« Il faut bien comprendre la répercussion que ça a sur notre alimentation. »
Derrière ces ateliers manuels se cache un enjeu de fond : la survie des pollinisateurs, essentiels à la reproduction de nombreuses plantes, fruits et légumes. Sans eux, pas de fraises, pas de pommes, pas de tomates. Et pourtant, abeilles, bourdons, syrphes ou papillons sont aujourd’hui menacés par les pesticides, l’urbanisation et le changement climatique.
« On sensibilise autour de la pollinisation, des différents insectes pollinisateurs, et de leur rôle dans notre alimentation », explique Julien. L’idée est d’établir un lien direct entre l’action des insectes et ce que nous mangeons chaque jour. Une pédagogie concrète, immédiate, qui passe par les sens.
« Grâce à ça, on va les sensibiliser aussi à l’alimentation. »
C’est tout le principe du deuxième stand animé par Natur’Abelha : la fabrication de jus de fruits frais pressés. Un atelier savoureux et instructif où les enfants, après avoir écouté les explications sur la pollinisation, pressent eux-mêmes les fruits.
« On leur explique pourquoi on a besoin de ces insectes pour avoir des fruits et des légumes », poursuit Julien. En goûtant un vrai jus, sucré et acide à la fois, ils prennent conscience de ce que la nature produit — et de tout ce qu’il faut pour que cela soit possible.
Une manière de ramener les enfants au goût vrai, à l’authenticité des produits de saison, loin des jus industriels. C’est aussi un moment de partage, de discussion entre générations. De nombreux parents s’arrêtent, posent des questions, participent. « On apprend tous quelque chose ici », glisse une maman, le verre à la main.
« Les enfants vont repartir avec un fraisier. »
Troisième et dernier stand : le jardinage. Ici, chaque enfant plante un petit fraisier dans un pot, qu’il pourra ensuite ramener chez lui. L’objectif est double : sensibiliser à l’autonomie alimentaire et redonner le goût du vivant. Planter une graine, l’arroser, observer sa croissance… une démarche simple, mais puissante.
« Ils vont pouvoir voir l’évolution chez eux, apprendre comment on fait pousser des fruits », précise Julien. Cette connexion directe à la terre et au cycle de vie des plantes est un excellent moyen de faire naître une conscience écologique dès le plus jeune âge.
Les fraisiers sont remis avec quelques conseils pratiques : lumière, arrosage, patience. Certains enfants repartent avec plusieurs pots, promettant à Julien de lui envoyer des photos. D’autres demandent s’ils pourront revenir l’année suivante. L’enthousiasme est palpable.
« On met en place des ateliers pédagogiques autour de l’environnement. »
Derrière la simplicité apparente de ces ateliers se cache une vraie philosophie de transmission. Julien Gaubert insiste : « Notre mission, ce n’est pas juste de faire une animation, c’est de semer des graines de conscience. » La structure Natur’Abelha, qu’il représente, est animée par une équipe de passionnés, convaincus que l’éducation environnementale passe par le faire et le vivre.
Depuis sa création en 2014, l’association est intervenue dans des dizaines d’écoles, de centres de loisirs, et lors de multiples événements publics. Elle adapte ses contenus en fonction de l’âge des participants, mais garde toujours la même colonne vertébrale : rendre l’écologie accessible, vivante et joyeuse.
« Il faut aider les insectes à avoir des maisons où ils peuvent s’abriter et se reproduire. »
Cette phrase résume parfaitement l’esprit de l’association. Les insectes, souvent perçus comme gênants ou inutiles, deviennent ici des alliés précieux, dignes d’être protégés. Julien insiste sur leur rôle fondamental dans la chaîne alimentaire, mais aussi sur leur fragilité.
À travers la fabrication d’hôtels à insectes, de jus de fruits ou la plantation de fraisiers, les enfants apprennent que chaque petit geste compte. Que laisser un coin de jardin sauvage, ne pas tondre trop souvent, planter des fleurs mellifères, ou fabriquer un abri en bois peut faire toute la différence.
L’éducation comme levier de transition écologique
Julien Gaubert est convaincu que l’éducation est la clé de la transition écologique. Et que celle-ci doit commencer dès le plus jeune âge, dans une approche concrète, multisensorielle et bienveillante.
« On n’est pas là pour faire peur ou moraliser », souligne-t-il. « On veut donner envie d’agir. » Une approche qui tranche avec certains discours culpabilisants : ici, pas de catastrophisme, mais une écologie positive, joyeuse, à hauteur d’enfant.
Des initiatives locales pour un impact global
La fête de l’environnement à Opio est l’un des nombreux événements locaux qui montrent que la mobilisation citoyenne est en marche. Grâce à des associations comme Natur’Abelha, des passerelles se créent entre les collectivités, les habitants et le monde vivant.
Julien Gaubert, avec son énergie calme et sa pédagogie claire, incarne cette nouvelle génération d’éducateurs environnementaux. Des personnes de terrain, qui mettent les mains dans la terre, les idées en action, et les cœurs en mouvement.
Un hôtel à insectes comme promesse d’avenir
Lorsque la fête se termine, l’hôtel à insectes collectif reste là, prêt à accueillir ses premiers locataires. Il symbolise parfaitement le message de la journée : cohabiter avec la nature, et non la dominer.
Les enfants repartent avec leurs fraisiers et leurs mini-hôtels à insectes. Les parents, eux, repartent avec des idées et des questions. Et peut-être, avec l’envie de faire un peu plus de place au vivant, dans leur quotidien.
Natur’Abelha propose des ateliers dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour suivre leurs actions ou organiser une intervention : [site web / contact à insérer].
Pour construire votre propre hôtel à insectes, de nombreux tutoriels sont disponibles en ligne — mais rien ne remplace un atelier avec Julien et son équipe.
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