« Chaque pièce a une histoire » : Marie-Ange, artisan du style au Cannet

Dans une ruelle paisible du Cannet, loin du tumulte de Cannes, Marie-Ange a donné vie à une boutique à son image. Un espace intime et chaleureux, où chaque vêtement, chaque accessoire raconte une histoire. Portrait d’une femme passionnée, qui a fait du vêtement un art de vivre.

« J’ai ouvert cette boutique juste après le confinement »

C’est à la suite du confinement que Marie-Ange décide de franchir le pas. « J’avais toujours eu envie d’avoir ma propre boutique », confie-t-elle. L’opportunité se présente presque par hasard. « Ma fille m’a dit : ‘Maman, une boutique se libère.’ J’y suis allée, j’ai signé, et j’ai ouvert. »

Dans ce local du Cannet, elle donne libre cours à ses envies. Pas de lignes industrielles ni de collections formatées : ici, tout est unique. « Il n’y a jamais deux pièces pareilles », insiste-t-elle. Chaque semaine, une vingtaine de nouvelles créations prennent place dans sa vitrine, toujours singulières, toujours choisies « à son goût ».

« Tout est fait de tête »

La particularité de la boutique de Marie-Ange réside dans cette sensibilité artisanale qu’elle cultive depuis toujours. C’est elle qui tricote, à la main, les grands gilets en maille qu’elle propose. « Je n’ai pas de modèle, pas d’explication. Tout est dans ma tête », explique-t-elle simplement. Certaines clientes lui commandent même des gilets personnalisés, selon leurs envies de couleurs ou de textures.

Elle travaille aussi avec des marques étrangères, comme ces chaussures faites au Maroc. Là encore, l’unicité prime. « On ne peut pas choisir sa taille dans une couleur. Ce sera ce tissu-là ou un autre. »

« Ma clientèle aime beaucoup avoir des pièces uniques »

Marie-Ange connaît bien ses clientes. Elles viennent de Mougins, de Valbonne, du Cannet. Fidèles, elles recherchent ce qu’on ne voit pas ailleurs : une mode qui ne suit pas la foule. « Elles aiment avoir des pièces qu’elles ne retrouveront pas partout », affirme-t-elle.

Même si l’été 2025 lui semble un peu plus calme côté tourisme, elle peut compter sur une clientèle locale et régulière. « Il y a des gens qui ont des maisons secondaires et qui viennent souvent. On a vraiment créé notre petite clientèle. »

« On est ouvert tous les jours… sauf le dimanche et lundi »

La boutique est ouverte du mardi au samedi, de 10 h à 19 h, parfois jusqu’à 21 h lors des nocturnes. Une régularité nécessaire dans une rue où les commerçants misent beaucoup sur la stabilité et la proximité.

Pas de communication tapageuse, pas de vitrines clinquantes : chez Marie-Ange, on vient pour découvrir, pour discuter, pour prendre le temps de choisir une pièce qui nous ressemble. Une expérience bien loin des centres commerciaux et de l’uniformisation de la mode.

« Un peu de bric et de broc, à mon goût »

C’est ainsi que Marie-Ange décrit sa boutique. Un bric-à-brac organisé, fruit d’une sensibilité esthétique personnelle. Son rapport à la mode est avant tout émotionnel, presque instinctif. Elle ne suit pas les tendances : elle les interprète, les détourne, les transforme.

Son inspiration vient « de la tête », sans esquisses ni patrons. Une manière de travailler qui séduit celles et ceux qui cherchent autre chose, une autre manière de s’habiller, de consommer, d’exister.

À travers ses gilets faits main, ses accessoires choisis avec soin et son amour des belles matières, Marie-Ange incarne une forme de résistance douce à la fast fashion. Dans sa boutique du Cannet, chaque pièce porte la trace de ses mains, de ses choix, de son histoire. Une boutique comme une extension d’elle-même, sincère et sans artifices.

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