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À Villeneuve-Loubet, lors des fêtes de la Renaissance, une silhouette se démarque au fil des étals. Derrière ses créations colorées, Marie Muller partage bien plus qu’un savoir-faire artisanal : un mode de vie, une conviction, un engagement pour la planète.
C’est dans l’intimité d’un souvenir d’enfance que s’enracine l’histoire de Marie Muller. Sa grand-mère lui transmet dès son plus jeune âge les bases de la couture. Un geste simple, devenu avec le temps un engagement profond. Aujourd’hui, Marie est à la tête de sa propre marque, MariColibri, une entreprise artisanale dédiée aux accessoires textiles zéro déchet.
Derrière ce nom délicat se cache une conviction forte : consommer autrement. Couturière engagée, elle imagine, coud et vend des objets du quotidien pensés pour durer, pour remplacer le jetable. Et c’est dans les foires, festivals et marchés, au contact direct des gens, qu’elle transmet ses valeurs.
Plus qu’une simple démarche commerciale, Marie revendique un mode de vie. Elle ne vend pas que des articles cousus main : elle sème des idées, éveille les consciences. Chaque création raconte une histoire – celle d’une alternative possible à la surconsommation, à la pollution textile, aux produits jetables qui envahissent nos poubelles.
Elle parle avec passion de ses objets, qu’elle appelle « accessoires zéro déchet » ou « nomades » : étuis à couverts, sacs à tarte, pochettes en liège, sacs à vrac pour les courses en vrac… Des solutions concrètes pour réduire les déchets au quotidien, sans renoncer à l’esthétique.
Tout est pensé avec soin. Les matières sont naturelles, labellisées, choisies pour leur innocuité pour la santé et leur faible impact environnemental. Pour les objets non liés à l’hygiène, Marie privilégie le recyclage, redonnant vie à des tissus voués à l’oubli. Son approche est artisanale, locale, et profondément ancrée dans le respect du vivant.
À travers ses mains passe une vision du monde : celle d’un quotidien plus doux, plus réfléchi, plus aligné avec les enjeux environnementaux. La couture devient ici un outil de résistance – un geste politique autant qu’un acte d’amour.
L’héritage de sa grand-mère ne se limite pas à la technique. Il porte en lui une philosophie du soin, du fait-main, du temps long. Dans un monde saturé de produits fabriqués à la chaîne, Marie incarne une autre manière de créer : lente, respectueuse, authentique.
Elle évoque avec émotion cet apprentissage familial, source de son engagement actuel. Comme un fil invisible, la transmission relie les générations et donne un sens plus profond à son travail.
Dans les foires où elle expose, comme ici à Villeneuve-Loubet, les échanges humains priment sur les chiffres. Pour Marie, convaincre une personne de changer ses habitudes vaut autant, sinon plus, qu’une vente. Elle repart souvent le cœur léger, enrichie par les discussions, les rencontres, les regards intrigués puis conquis.
Son stand devient un espace de dialogue, une vitrine vivante de son mode de vie. Elle ne cherche pas à imposer, mais à inspirer. Et cela fonctionne : un étui à couverts devient le début d’un cheminement personnel, un petit pas vers un avenir plus durable.
MariColibri, c’est bien plus qu’une marque. C’est un symbole. Celui du colibri de la légende amérindienne, qui fait sa part pour éteindre l’incendie en transportant quelques gouttes d’eau. À son échelle, Marie fait la sienne. Avec de l’aiguille et du fil, elle bâtit un monde différent.
Elle invite chacun à la suivre, non pas dans une perfection inaccessible, mais dans un cheminement sincère. Car c’est dans les petits gestes répétés que naissent les grands changements.
Marie Muller incarne une transition douce et artisanale vers un futur plus sobre. Avec ses créations cousues main, elle nous rappelle que l’écologie commence parfois... au fond d’un sac en tissu.
SDZ + IA