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À Valderoure, dans l’arrière-pays grassois, Alfredo Massi, dit “Max”, a fait de sa maison un refuge de nature et de simplicité. Ancien marin, passionné de cuisine, de plantes sauvages et de rencontres humaines, il propose avec Nathalie des chambres d’hôtes singulières. Portrait d’un homme enraciné, qui a fait de la lenteur un art de vivre.
Sur les hauteurs de Valderoure, le Clos de l’Artuby n’est pas une maison d’hôtes comme les autres. C’est un lieu de pause, de respiration. Un ancien pavillon d’été, devenu cocon pour voyageurs en quête de silence. Son gardien ? Alfredo Massi, que tout le monde appelle Max. « Beaucoup ici ont été blessés ailleurs. Ils viennent se réparer, au contact de la rivière, des arbres, du calme. »
Max parle vite, intensément. De la cuisine — « c’est moi le cuistot de la famille » —, du jardin — « j’ai un potager avec une douzaine de plantes » —, de la nature. « Je suis passionné par tout ce que je touche. » Il transmet avec générosité ce qu’il connaît des plantes : le plantain pour les piqûres, la millefeuille pour stopper le sang, l’arnica contre les bleus.
Son savoir, il ne l’a pas appris dans les livres, mais sur les chemins. « J’ai quitté l’école tôt, je voulais de l’action. » Il devient marin, s’aguerrit sur le tas, observe. « J’étais toujours en train de regarder les autres. J’apprenais en les regardant. »
Le Clos de l’Artuby fonctionne à l’image de son hôte : simple, convivial, sans fioritures. Deux chambres, une rivière en contrebas, des hamacs mexicains pour les siestes. Pas de clim, mais des murs épais et de la fraîcheur naturelle. « On n’a pas de plan épargne, pas de deuxième appart. On dépense ce qu’on gagne en voyages, en bons repas, en moments avec les amis. »
Les soirées pizza ou barbecue sont l’occasion d’échanger, d’écouter, de créer du lien. « On leur dit : vous amenez l’apéro, nous on s’occupe du reste. »
À l’aube de la retraite, Max ne compte pas s’arrêter. Il rêve de stages de cuisine asiatique, d’un potager agrandi, de balades encore plus lentes. « Je vais faire les choses avec plus de précision. Moins, mais mieux. » Il veut transmettre, encore. Aux visiteurs, aux enfants, à ceux qui croisent son chemin.
Au Clos de l’Artuby, chaque objet a une histoire, chaque recoin respire la vie. Ici, on peut dormir sous un cerisier, cuisiner dehors, plonger dans la rivière. On y vient pour une nuit, on repart avec l’envie de rester. Parce que chez Max, on retrouve un peu de soi.
BP + IA
25 juin 2025