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Maxime Ferrero, l’alchimiste des collines : quand le goût naît de la terre
Installé à Bar-sur-Loup, Maxime Ferrero incarne une nouvelle génération d’artisans paysans. À la tête du Verger Aromatique, il cultive, cueille et transforme plantes et fleurs pour en faire des boissons naturelles, locales et biologiques. À l’occasion du Printemps des Fleurs de Valbonne, il est venu partager sa passion et ses créations avec un public curieux et sensible aux produits du terroir.
Sous son chapeau de paille et derrière ses bouteilles colorées, Maxime Ferrero est avant tout un passionné. Un « paysan liquoriste », comme il aime se définir. Le mot peut surprendre. Il résume pourtant parfaitement une démarche artisanale et sensible, où le geste agricole rejoint le savoir-faire culinaire.
« Je ramasse mes plantes fraîches, je les fais infuser, et je les associe avec un sirop. » Tout part de là : la matière première, qu’il cultive ou cueille lui-même sur les terres de son domaine, niché dans les collines de Bar-sur-Loup, au cœur des Alpes-Maritimes. Sans colorants, sans additifs, tout est bio et local. Loin de l’agroalimentaire industriel, ses boissons sont faites à la main, en petites quantités, à partir d’ingrédients simples et soigneusement sélectionnés.
Dans sa démarche, le goût est roi. « J’aime cuisiner, c’est le goût qui me plaît. » Pas étonnant donc que ses créations oscillent entre tradition et audace : sirop de menthe à base de menthe verte et poivrée, sirop de verveine, géranium rosat, et bientôt hibiscus… Chaque plante exprime son parfum, sa texture, sa couleur.
Depuis peu, il propose aussi des boissons alcoolisées, comme ses vins d’orange — une nouveauté récemment lancée. Mais qu’elles soient alcoolisées ou non, ses boissons visent toujours à offrir une expérience sensorielle, une parenthèse gustative, une invitation à ralentir.
Maxime Ferrero distribue ses créations via des circuits courts, en cohérence avec ses valeurs. On peut les retrouver dans les enseignes bio comme Biocoop ou Satoriz, sur les marchés paysans, dans les coopératives locales, mais aussi dans des bars, restaurants ou pizzerias de la région. Loin de chercher une production de masse, il privilégie l’échange, la rencontre.
Cette présence sur le terrain, c’est aussi ce qui l’a amené à participer au Printemps des Fleurs de Valbonne. Un événement où il a pu rencontrer des visiteurs en quête d’authenticité et de naturalité. « C’est l’échange qui me plaît », insiste-t-il. Partager ses produits, mais aussi l’histoire et le travail qui se cachent derrière.
Son métier, Maxime Ferrero le voit aussi comme un acte militant. À travers le Verger Aromatique, il œuvre pour préserver un patrimoine naturel et agricole. « On a un paysage exceptionnel, un climat exceptionnel aussi, qui fait que beaucoup de choses poussent. » Ce potentiel, il ne veut pas le gaspiller. Bien au contraire.
En cultivant certaines plantes oubliées ou en voie d’abandon, il participe à leur renaissance. « J’essaie de faire en sorte qu’il y ait certaines cultures qui revivent aussi. » Cette attention au vivant, à l’environnement, irrigue tout son travail. Respect du rythme des saisons, sobriété des procédés de fabrication, valorisation des savoirs locaux : Maxime Ferrero incarne une écologie appliquée et joyeuse.
Au fond, c’est une forme de poésie qui guide ses gestes. Une sensibilité à ce qui pousse, à ce qui se transforme, à ce qui se partage. « C’est beau, j’essaie de le préserver. » Dans un monde qui va vite, Maxime Ferrero cultive l’art de la lenteur, de la précision, de l’authenticité.
Le Verger Aromatique n’est pas seulement un lieu de production : c’est un manifeste vivant, un laboratoire à ciel ouvert où les saveurs naissent d’un engagement profond. Le goût, la nature, l’humain : trois ingrédients indissociables de sa démarche.
Avec ses sirops, ses vins d’orange, ses élixirs floraux, Maxime Ferrero propose une alternative crédible et désirable aux boissons industrielles. Une voie artisanale, locale, biologique, fondée sur le respect du vivant et le plaisir des sens. À contre-courant d’une société de la vitesse et du jetable, il cultive des valeurs de patience, de soin et d’ancrage.
À Valbonne, au Printemps des Fleurs, son stand ne désemplissait pas. Les curieux venaient sentir, goûter, discuter. Ils repartaient souvent avec une bouteille, mais surtout avec une histoire. Celle d’un homme qui a choisi de faire du paysage un allié, du goût un combat, et de chaque gorgée un souvenir.
BP + IA
13 mai 2025
Encadré pratique : Où trouver les boissons du Verger Aromatique ?
📍 En magasins bio : Biocoop, Satoriz
🛒 Sur les marchés paysans des Alpes-Maritimes
🥂 Dans plusieurs restaurants et bars de la région
🌿 Plus d’infos : @levergeraromatique (Instagram)