Rejoignez la communauté TaVilleTaVie
À Vallauris, la fête de la fleur d’oranger révèle une autre facette de la ville de la poterie. Au cœur de cet événement populaire, Monique Bozzolo, cuisinière passionnée et bénévole depuis trois décennies, incarne l’esprit d’une tradition locale bien vivante.
Chaque année, lorsque le parfum sucré de la fleur d’oranger embaume les ruelles de Vallauris, la ville se transforme. Connu pour sa poterie, ce coin ensoleillé du Sud se fait aussi le théâtre d’un moment festif où les saveurs provençales s’exposent à ciel ouvert. Pizzas, pissaladières, fromages, miels… tout y est. Mais ce jour-là, une spécialité vole la vedette : la fougassette, délicieuse brioche parfumée à la fleur d’oranger.
Derrière un stand animé, Monique Bozzolo s’affaire. La vendeuse du jour est bien plus qu’une simple commerçante : elle est l’âme de cette fête. « On vend la fougasse au monsieur, là et là », indique-t-elle avec l’efficacité de ceux qui connaissent leur marché sur le bout des doigts. Cuisinière de formation, elle veille à ce que chacun reparte avec un peu de cette tradition sucrée entre les mains.
Mais elle n’est pas seule. Ce sont cinq à six boulangers de Vallauris Golfe-Juan qui, chaque année, mettent la main à la pâte pour préparer les fameuses fougassettes. Et la journée culmine avec un concours à 17h : celui de la meilleure fougassette. Une compétition bon enfant, mais où l’enjeu est réel. Qui remportera cette année le titre honorifique parmi les artisans locaux ?
L’ambiance est bon enfant, et l’engagement de Monique est exemplaire. « On fait partie de l'association de la Saint-Sauveur », explique-t-elle. Une structure locale qui œuvre chaque année à faire vivre cette fête patrimoniale. Monique insiste sur un point : elle et ses camarades ne sont pas là pour vendre, mais pour partager. « C'est pour ça qu'on vend aujourd'hui bénévolement. »
La générosité de ces habitants fait la force de l’événement. Leur implication dépasse la simple organisation : elle devient un acte de transmission. Une manière de faire vivre un patrimoine culinaire et culturel, à l’heure où les traditions tendent à s’effacer dans le tumulte du quotidien.
Trente années. C’est le temps que Monique consacre à cette fête et à son association. Un engagement discret mais inlassable. « On est contents d’y être », conclut-elle simplement. Derrière cette phrase se cache un attachement profond à une ville, une communauté et un savoir-faire transmis de génération en génération.
Son témoignage, entre humilité et fierté, révèle ce qui fait la richesse des fêtes locales : des femmes et des hommes qui, année après année, donnent un peu d’eux-mêmes pour faire vivre leurs traditions.
BP + IA
6 mai 2025