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Mounir Nini, transmettre autrement : le foot comme école de vie
Quand on demande à Mounir Nini d’où lui vient sa passion pour le football, la réponse est immédiate : « Mon père, mon grand-père, mon oncle… tout le monde est passionné de foot. » Le ballon rond s’est imposé naturellement dans sa vie dès son plus jeune âge. Aujourd’hui, c’est à son tour de le transmettre, notamment à ses deux fils de sept et cinq ans, eux aussi tombés amoureux du jeu.
C’est d’ailleurs pour eux que Mounir a repris du service. Il entraîne désormais une équipe de jeunes dans la catégorie des moins de huit ans, dont fait partie son aîné. Une manière d’être présent, de s’investir, et de prolonger cette passion partagée en famille.
Pour Mounir, être entraîneur, ce n’est pas simplement apprendre à faire des passes ou à marquer des buts. « Le foot, c’est un bien grand mot. On reste une petite structure, on est plus éducateurs », précise-t-il. Il insiste sur le rôle formateur du sport à cet âge-là : « On essaie de leur apporter à cet âge plus le côté technique… courir pour courir, ça ne sert absolument à rien. »
Il parle avec calme et conviction du rôle de l’entraîneur comme accompagnateur. Chaque séance est pensée pour garder le ballon au centre de tout, mais aussi pour faire grandir les enfants en tant que personnes. « On essaie de leur apporter le minimum de choses que nous, on connaît en tant qu’ancien footballeur », ajoute-t-il.
Au-delà de la technique, Mounir évoque ce qui le touche le plus dans l’entraînement : le collectif. « C’est un sport d’équipe », répète-t-il. Il raconte une scène récente où des enfants n’arrivaient pas à jouer ensemble avec un seul ballon. « Il y a beaucoup d’individualisme », constate-t-il, « l’important c’est qu’ils soient ensemble, qu’ils s’acceptent comme ils sont. »
Le football devient alors un terrain d’apprentissage social. Le respect, l’écoute, le partage : des valeurs que Mounir place au cœur de chaque entraînement. À ses yeux, elles sont tout aussi importantes que les dribbles ou les frappes cadrées.
Originaire d’ailleurs – il a grandi en Bretagne, étudié à Paris – Mounir s’est installé dans le sud il y a environ quatre ans et demi. Il dit s’être rapidement senti adopté par sa nouvelle ville. « J’aime le côté village », sourit-il. « C’est paisible, c’est calme, il fait bon vivre. »
Ce cadre lui plaît autant pour sa famille que pour son engagement sportif. Ici, tout semble réuni pour mener une vie simple, faite de rencontres, de liens et de passion.
Mounir incarne une figure discrète mais essentielle : celle du coach de proximité, du passionné devenu passeur. Dans sa manière d’entraîner, de parler du foot, de ses enfants ou de sa ville, se dessine une vision du sport comme levier éducatif. Un lieu de construction, d’apprentissage, et de lien.
Et s’il n’aime pas trop parler de lui, préférant mettre en avant les jeunes qu’il encadre, Mounir Nini donne à voir ce que peut être un engagement sincère : celui d’un homme qui transmet, ballon au pied, bien plus que des gestes.
DB+IA 15/04/2025