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L’ambiance chaleureuse du Festival du livre de Guillaumes n’a pas échappé à Ophélie Faline. Venue présenter ses ouvrages, cette autrice d’héroïc fantasy assume pleinement son univers foisonnant, peuplé de créatures étranges, de héros inattendus et de sociétés éclatées. Entre humour, rêve et réflexion, elle compose des récits pour tous les âges — mais toujours ancrés dans le merveilleux.
Ophélie Faline n’a pas eu à chercher longtemps sa voie : l’imaginaire s’est imposé à elle très tôt. « Disons que moi, déjà, je suis une grande rêveuse », confie-t-elle. Depuis l’enfance, elle se plaît à inventer des mondes et des personnages fantastiques. La lecture l’a formée, mais c’est la maternité qui l’a lancée dans l’écriture : « Quand mon fils était petit, je me suis mise à lui inventer des histoires. Et le jour où il m’a demandé une histoire… c’est là que ça m’a manqué, que j’ai commencé à écrire. »
Depuis, elle n’a plus cessé. Elle écrit pour les petits, les adolescents et les adultes, en variant les univers mais toujours dans la veine de la fantasy. Car, comme elle le résume, « c’est ce que j’aime, bien entendu ».
Le ton est léger, presque malicieux, quand Ophélie évoque son animal fétiche. « Il y a tout au moins un chat qui apparaît dans un de mes livres, parce que sinon ça va pas. » Une petite touche personnelle qui dit beaucoup : chez elle, l’imaginaire est aussi un jeu, un plaisir, un clin d’œil complice à ses propres goûts.
Mais son œuvre ne se limite pas aux anecdotes félines. Elle construit des histoires riches, peuplées de personnages originaux, atypiques, souvent issus de milieux opposés, aux croyances divergentes. Dans ses deux trilogies situées dans le monde de Fabula, elle imagine des groupes de héros « que tout sépare » mais qui « vont devoir apprendre à cohabiter car ils sont voués à devenir des élus ».
Loin des archétypes classiques de la fantasy, Ophélie Faline privilégie des figures marginales, décalées, et profondément humaines. « Ce sont des histoires ponctuées un petit peu d'humour, avec des héros vraiment très atypiques, hors du commun qu'on n'a pas l'habitude de voir », explique-t-elle.
La richesse de ses récits repose aussi sur la diversité des points de vue et des cultures. « Ils sont tous de races différentes, de milieux sociaux différents, avec des idées divergentes et des croyances opposées. » Un reflet, peut-être, des tensions du monde réel — mais sublimées dans un récit de quête et de cohésion.
Ophélie Faline ne se cantonne pas à la fiction jeunesse. Elle a récemment publié un ouvrage destiné à un public adulte, qui se distingue par sa tonalité plus grave. Il s’agit d’un essai narratif où le protagoniste se retrouve plongé dans un monde dirigé par un tyran. Là encore, l’évasion imaginaire sert de prisme à des interrogations profondes sur le pouvoir, la liberté, le destin.
Une manière, sans doute, d’explorer la maturité de son propre imaginaire. Car si ses premiers récits naissent dans l’enfance — la sienne ou celle de son fils — ils s’enrichissent au fil du temps, gagnant en complexité sans jamais perdre leur goût de l’aventure.
BP + IA
21 juillet 2025