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Pascal Cottier aurait pu profiter paisiblement de sa retraite. Mais ce serait mal le connaître. Cet ancien cadre du secteur informatique et télécoms a choisi de consacrer son temps libre à un combat qu’il juge essentiel : la transition écologique. Présent lors de la fête de l’Éden à Mougins, il témoigne de son engagement multiple au sein de trois associations qui œuvrent à la sensibilisation environnementale.
Le premier atelier que Pascal met en avant est celui de La Fresque de l’eau, porté par l’association nationale Eau'dyssée. Cet outil pédagogique vise à faire comprendre les cycles naturels de l’eau, et comment l’activité humaine les a profondément perturbés. Destiné à un large public, l’atelier dévoile les conséquences de ces bouleversements sur notre environnement et nos ressources.
Le thème de l’eau n’a pas été choisi au hasard pour la fête de l’Éden. Il illustre l’un des grands enjeux de la transition écologique : la rareté croissante de cette ressource vitale, affectée par le réchauffement climatique, l’urbanisation et les pollutions.
Deuxième pilier de l’engagement de Pascal Cottier : La Fresque du Climat. Cette initiative, également nationale, se présente sous la forme d’un jeu de cartes interactif. Son objectif ? Aider les participants à saisir la nature systémique et imbriquée des phénomènes climatiques. « On essaie de faire comprendre aux gens l’aspect complexe, un peu systémique des problèmes climatiques et surtout des impacts », explique-t-il.
L’atelier ne se contente pas d’informer : il suscite des discussions, interpelle, et déclenche souvent une prise de conscience immédiate. Loin des discours culpabilisants ou technocratiques, il permet de mettre des mots simples sur des phénomènes parfois abstraits.
Enfin, Pascal milite également pour l’association Inventons nos vies bas carbone. Cette structure se concentre sur un indicateur clé de la crise écologique : l’empreinte carbone. L’approche est là aussi pédagogique, avec l’ambition de lier mode de vie et responsabilité environnementale. « On essaye d’expliquer en quoi notre style de vie implique une empreinte carbone, et ce qu’on peut faire pour la réduire », résume-t-il.
Chaque atelier est une invitation à réfléchir à ses propres habitudes de consommation, de transport, d’alimentation. Le but n’est pas de stigmatiser, mais d’ouvrir des pistes d’action concrètes, individuelles et collectives.
Les activités menées par ces associations ne se limitent pas à un public averti. Bien au contraire. « Ces ateliers s’adressent à quatre grandes catégories », précise Pascal : les écoles, le grand public, les administrations locales (villes, mairies, intercommunalités) et même les entreprises. Pour chaque cible, un contenu adapté est proposé, avec des outils et des formats spécifiques.
Cette stratégie de diversification permet de toucher un spectre large de la population, des enfants aux décideurs, en passant par les citoyens engagés ou simplement curieux.
Pour Pascal Cottier, la sensibilisation ne suffit pas. Il insiste sur l’importance de passer à l’action : « Il y a beaucoup d'informations, mais on entend un peu tout et rien… Nous, on essaye de bien poser le problème. » Ensuite, il s’agit de montrer que chacun peut agir à son niveau, sans attendre une décision politique ou institutionnelle. « On peut prendre des actions soi-même et créer comme ça une dynamique, un cercle vertueux. »
C’est peut-être là le message principal de son engagement : la responsabilité individuelle comme point de départ d’un changement plus large. Dans un monde souvent paralysé par la complexité des enjeux, l’approche de Pascal offre une bouffée d’air frais : oui, il est encore temps d’agir. Et oui, chacun peut y contribuer.
DV + IA