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Rachel Genesta, la rose en héritage
Depuis plus de 2 ans, Rachel Genesta participe à l’ExpoRose de Grasse. Rosieriste passionnée installée à Roquebrune-sur-Argens, elle y présente chaque année le fruit d’un travail minutieux et parfumé. Rencontre avec une artisane du vivant pour qui la transmission est aussi précieuse que les pétales d’une rose.
Le décor est planté : à Grasse, capitale mondiale du parfum, impossible de dissocier la fleur de son effluve. Pour Rachel Genesta, c’est une évidence. « Les gens veulent des rosiers parfumés », explique-t-elle, entre deux effluves de roses fraîchement ouvertes. Et elle a de quoi répondre à cette attente. Son stand regorge de variétés aux fragrances riches, complexes, parfois enivrantes.
Ce n’est pas un hasard si elle revient chaque année à l’ExpoRose. L’événement est incontournable pour qui cultive la rose comme un art. « On le fait depuis plus de 25 ans », précise-t-elle, fidèle à ce rendez-vous avec les passionnés, les curieux, et tous ceux que le parfum attire comme un souvenir d’enfance.
Rachel Genesta n’arrive pas à Grasse les mains vides. Depuis Roquebrune-sur-Argens, où elle exploite un hectare entièrement dédié aux rosiers, elle apporte le fruit de douze mois d’efforts, de soins et de patience. « Là, c’est le fruit de notre travail annuel qu’on vous amène », dit-elle avec fierté.
Sur place, elle présente une impressionnante variété de plantes : rosiers buissons, grimpants, tiges… Certains offrent de grandes fleurs au parfum capiteux, d’autres, plus discrets, se prêtent à l’aménagement paysager. « Il y en a pour tout le monde », glisse-t-elle avec un sourire.
Derrière cette diversité, une constante : l’amour du végétal, le respect des cycles et une exigence de qualité. Chaque rosier est le résultat d’un dialogue permanent avec la terre et les saisons.
Rachel Genesta n’a pas besoin de longues phrases pour parler de son métier : tout est dans l’évidence de sa voix. « Mes passions, c’est les rosiers. » Un engagement qui va bien au-delà du simple jardinage. Il s’agit d’un art de vivre, d’une manière de se relier au monde.
La rose, chez elle, n’est pas un produit. C’est un être vivant, cultivé avec attention, taillé, arrosé, observé. C’est aussi un vecteur d’émotions, de souvenirs, parfois de transmission entre générations.
Au fil de l’entretien, une autre dimension du métier se dessine : la transmission. Rachel n’est pas seulement productrice, elle est aussi passeuse. « La transmission, c’est important », affirme-t-elle. Dans son sillage, elle espère voir germer des vocations, des passions, des gestes de culture.
Elle parle de ceux qui repartent de l’ExpoRose avec un plant à replanter chez eux. D’un lien invisible qui se crée, d’un parfum qui va s’installer dans d’autres jardins, d’autres vies. Elle évoque aussi la mémoire familiale, les traditions botaniques, ce savoir-faire que l’on cultive comme une fleur rare.
Le stand de Rachel Genesta, à Grasse, est à l’image de sa philosophie : généreux, coloré, ouvert à tous. Les visiteurs y trouvent bien plus que de simples fleurs. Ils repartent souvent avec des conseils, une anecdote, parfois une variété inédite.
« Il y en a pour tout le monde », répète-t-elle. Car la rose, dans son langage à elle, ne connaît ni âge ni frontière. Elle parle au nez, au cœur et à l’âme.
un métier, une mission, une passion
Rachel Genesta n’est pas simplement une exposante fidèle de l’ExpoRose. Elle est l’une de ces figures discrètes mais essentielles qui font vivre le lien entre nature et culture. Ses rosiers sont des fragments d’histoire vivante, des éclats de beauté patiemment cultivés.
Chaque printemps, elle réaffirme que la rose, loin d’être figée dans sa symbolique, continue de pousser, d’évoluer, de parfumer nos vies. Et que grâce à des passionnées comme elle, cet héritage végétal trouve toujours un terreau fertile.
DB+IA 14/05/2025