Sébastien Balestrieri : Gardien du savoir-faire en pierre sèche

"Anticiper l’avenir en transmettant notre patrimoine"

À 28 ans, Sébastien Balestrieri a fait de la préservation du patrimoine culturel immatériel sa mission. Consultant en ingénierie culturelle, guide et conférencier, il a fondé sa propre agence dédiée à la valorisation des savoir-faire ancestraux. Référent pour le ministère de la Culture, il œuvre à la reconnaissance et à la transmission de l’art de la construction en pierre sèche, inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis 2018.

"Préserver et transmettre un savoir-faire ancestral"

Sébastien Balestrieri met un point d'honneur à faire connaître l’importance des techniques de la pierre sèche, utilisées depuis des siècles pour aménager les territoires ruraux. « Grâce à cette inscription à l’UNESCO, on obtient de la reconnaissance et de la visibilité », explique-t-il. Mais au-delà de cette distinction, son combat est de préserver et de transmettre ce savoir-faire pour qu’il inspire les générations futures dans l’aménagement durable des territoires.

"Un enjeu écologique et territorial"

Loin d’être une pratique archaïque, la pierre sèche s’inscrit pleinement dans une démarche d’avenir. « Ce savoir-faire permet d’anticiper les défis environnementaux en réaménageant intelligemment nos territoires », souligne-t-il. En travaillant avec des bâtisseurs spécialisés, il participe à la restauration de murets et de restanques, essentielles pour la culture, notamment celle des plantes à parfum à Grasse.

"Un métier sauvé de la disparition"

Dans les années 80-90, le métier de murailler était en voie de disparition. Aujourd’hui, la tendance s’inverse. « On a de plus en plus de centres de formation et des certificats de qualification professionnelle qui permettent de structurer la filière », précise Sébastien Balestrieri. Un regain d’intérêt qui attire aussi bien des hommes que des femmes, prouvant que la pierre sèche a encore un bel avenir devant elle.

Sébastien Balestrieri est convaincu que ce patrimoine immatériel est une source d’inspiration pour penser les territoires de demain. « Il ne s’agit pas seulement de préserver, mais de réinventer avec les savoirs du passé », conclut-il avec passion.

DB + IA

11/03/2025