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Dans son atelier, Tiago Chevalley dompte les flammes pour donner vie à des pièces uniques mêlant céramique et métal. Un travail minutieux où chaque étape est un dialogue entre la matière, la chaleur et le geste.
Dans la salle de cuisson, Tiago Chevalley ne laisse rien au hasard. Les pièces prennent forme au cœur du four, chauffées à des températures extrêmes.
À 1030 degrés, elles sont extraites et exposées à l’air. Ce choc thermique provoque un craquellement naturel de l’émail, une signature visuelle qui rend chaque objet unique.
Après cette première transformation, le céramiste reprend son œuvre. Les pièces passent entre ses mains plusieurs fois. Il les “étouffe” et joue avec les couches de couleurs, donnant à chaque surface une profondeur particulière.
Pour lui, ce processus est aussi un moment de découverte : entre chaque cuisson, il explore de nouvelles nuances et textures.
Tiago Chevalley ne se limite pas à un seul matériau. Ses sculptures naviguent entre la robustesse du métal et la délicatesse de la céramique.
Il travaille aussi bien les émaux transparents que les oxydes, comme l’oxyde de cuivre qu’il utilise pour obtenir des teintes intenses.
Ses pièces naissent d’un travail intégral : « Je fais le produit de A à Z », souligne-t-il, insistant sur l’importance d’assumer chaque étape de la création, jusqu’à la fabrication des aimants qui entrent parfois dans ses œuvres.
Certaines créations se composent de plusieurs éléments à assembler. Monter une grande pièce en deux parties demande du temps et de la précision.
Une journée entière peut être consacrée à cet assemblage, même si, en parallèle, d’autres tâches avancent dans l’atelier.
Ce rythme patient s’impose comme une nécessité : chaque pièce doit être parfaitement équilibrée, aussi bien dans sa structure que dans son esthétique.
Pour Tiago Chevalley, ses œuvres ne se limitent pas à un objet posé sur une table. Elles évoquent des paysages, des univers miniatures où les textures et les formes racontent une histoire.
Entre métal et céramique, il crée des dialogues visuels, où la rugosité d’un matériau répond à la douceur d’un autre.
Le feu, lui, reste l’outil invisible mais essentiel, celui qui révèle les contrastes et fixe les couleurs.
Dans l’atelier de Tiago Chevalley, la création est un aller-retour constant entre contrôle et surprise.
Les hautes températures, les chocs thermiques, les oxydes et les émaux ne sont pas de simples techniques, mais les ingrédients d’un langage artistique singulier.
Chaque pièce, fruit d’un long processus, porte la trace de ce dialogue intime avec la matière et le feu.
SDZ + IA