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À Saint-Pierre, petite commune aux paysages époustouflants, la fête est bien plus qu’un simple divertissement. Pour Camille Hautbois, infirmière en clinique vétérinaire passionnée par les animaux, c’est un moteur de lien social et de bonheur partagé. Portrait d’une femme engagée, à l’énergie communicative.
Camille Hautbois ne s’arrête jamais. En plus de son métier d’infirmière vétérinaire, cette jeune femme au sourire franc consacre une bonne part de son temps au comité des fêtes de Saint-Pierre, un village qui semble tout droit sorti d’une carte postale. Et depuis quelque temps, la dynamique a changé : « On a énormément d'encouragements, on a beaucoup de gens qui sont avec nous », explique-t-elle avec fierté.
Cet élan collectif, Camille l'attribue à une volonté partagée de créer du lien. Le comité, loin d’être une simple structure administrative, est devenu une vraie force de rassemblement. « Toute la communauté s’est faite autour du comité, et ça se voit : des gens du village mais aussi de l’extérieur se rassemblent. »
À voir l’ambiance de la fête patronale de la Saint-Claude, le pari est réussi. Le village bourdonne d’activité, entre concours de boules, repas conviviaux et soirées dansantes.
Le mot d’ordre de Camille ? La convivialité. « Le but, c’est de replacer des moments ensemble », dit-elle. Pour ce faire, le comité des fêtes ne ménage pas ses efforts. Bal dansant, concours de belote, marché, olympiades pour les plus jeunes : les initiatives se multiplient pour que chacun y trouve son compte.
« C’est un renouvellement sans cesse », affirme Camille. Chaque événement est pensé avec soin pour toucher toutes les générations. Un investissement personnel, certes exigeant, mais qui n’a rien d’une contrainte : « C’est vraiment fait avec le cœur. »
Le comité agit ainsi comme un catalyseur de vie sociale. À travers ces manifestations, Saint-Pierre revit. Les habitants redécouvrent le plaisir de se retrouver, de partager un verre, un repas, ou simplement une danse.
À l’occasion de la fête de la Saint-Claude, le village met les petits plats dans les grands. Camille détaille le programme : « Gros concours de boules, groupe invité pour une soirée dansante, et demain, le grand repas avec plus de 180 personnes. »
Un restaurateur local a été mobilisé pour le repas, preuve que le comité mise aussi sur les acteurs économiques du coin pour faire vivre les événements. « On a hâte de partager tout ça avec tout le monde », ajoute-t-elle, avec un enthousiasme non feint.
Chaque rendez-vous devient un moment d’unité, de détente et de joie simple. Dans un monde souvent accéléré, ces instants de pause deviennent précieux. Et Camille en est pleinement consciente.
Ce retour au collectif n’a rien d’anodin. Camille y voit un vrai besoin, nourri sans doute par des années marquées par l’isolement. « Ce qui fait plaisir, c’est de retrouver cette cohésion, de s’amuser ensemble, de partager. »
Derrière les festivités, il y a un projet bien plus profond : celui de retisser le tissu social. Le comité veut inscrire ces moments dans la durée : « On veut vraiment que ça perdure et que ça devienne de plus en plus grand. »
Et elle insiste : l’idée n’est pas de rester entre soi. Bien au contraire. « Que d’autres personnes viennent partager ça avec nous, parce que c’est vraiment super. » L’ouverture est donc au cœur de la démarche. Le comité des fêtes n’exclut personne, il tend la main.
Pourquoi cet attachement si fort à Saint-Pierre ? Pour Camille, la réponse est limpide. Il suffit d’ouvrir les yeux. « Regarde autour de toi, tout le paysage qu’on a… On se sent libre. »
Mais ce qui fait de Saint-Pierre un lieu à part, ce n’est pas seulement la beauté des lieux. C’est l’atmosphère. « Les gens ici, ils ont envie de vivre ensemble. C’est de la convivialité, du bonheur. »
Dans un monde de plus en plus fragmenté, Saint-Pierre semble offrir une parenthèse, un contre-exemple inspirant. Ici, on prend le temps. On travaille la semaine, certes, « mais vivre le week-end ici, c’est comme si on était en vacances ».
À travers Camille Hautbois, c’est aussi une nouvelle génération de bénévoles qui s’exprime. Une jeunesse qui ne se résigne pas, qui croit encore au collectif, qui s’engage pour les autres sans arrière-pensée.
Son profil est représentatif d’un renouveau dans les petites communes : actif professionnellement, mais aussi désireux de faire vivre son territoire. Loin des clichés sur le repli ou l’individualisme, Camille et ses collègues du comité sont le visage d’un monde rural qui bouge.
Au fond, tout est là. Derrière chaque animation, chaque jeu de belote ou chaque repas collectif, il y a une intention sincère. Camille le répète : « On le fait avec le cœur. » C’est peut-être cela, la clé du succès.
Les gens ne s’y trompent pas. Ils reviennent, encore et encore, attirés par cette ambiance unique, cette bienveillance tangible, cette joie authentique. À Saint-Pierre, la fête a une âme.
Camille et les siens ne comptent pas s’arrêter là. Bien au contraire. L’expérience acquise, l’adhésion du public, et l’énergie collective qui se dégage laissent présager de beaux projets à venir.
Dans un monde souvent pressé et individualiste, Saint-Pierre réaffirme une autre vision du vivre-ensemble. Et cela, grâce à l’engagement d’une poignée de bénévoles animés par une envie simple : rassembler, faire plaisir, et célébrer la vie.
À travers Camille Hautbois, c’est toute une communauté qui s’exprime : une communauté qui croit encore en la force du lien, du partage, et des moments vrais. Et cela, dans le décor enchanteur de Saint-Pierre, prend une dimension presque magique.
DB+IA 07/06/2025